Mellah Ahmed, docteur en philosophie, maître de conférences à la faculté des lettres et sciences sociales de l'université d'Oran, a organisé le début de cette semaine, à l'intention du large public, dans l'immense salle de la section locale de la fondation Emir Abdelkader, une cérémonie pour une vente-dédicace de son troisième ouvrage intitulé «Les grandes trahisons de la France coloniale». Cette cérémonie rentre dans le cadre des manifestations culturelles organisées par la section citée ci-dessus et également pour sensibiliser le large public à l'importance grandiose que revêt notre histoire et notre mémoire. Une mémoire qui a été largement bafouée voire détruite par le colonisateur. L'ouvrage constitue une analyse des faits historiques les plus célèbres parmi lesquels nous pouvons citer la convention d'Alger entre le général de Bourmont et le Dey Hussein, le traité Desmichels de février 1834, le traité de la Tafna de mai 1837, le sénatus-consulte de 1865 instauré par Napoléon III, etc. Tous ces faits ont été analysés comme étant des engagements solennels reconnus officiellement par les autorités françaises mais insidieusement violés par ces mêmes autorités. Interrogé par nos soins sur d'éventuels projets, il nous déclara: «J'ai des projets en perspective sur l'histoire d'Algérie qui est très riche et qui demande à être investie par des historiens soucieux de reconstituer leur histoire, débarrassée des passions et entreprise avec des méthodes scientifiques et objectives.»
