C'est un recteur très optimiste qui s'exprimera quant à la qualité de l'enseignement prodigué à l'université Abou Bakr Belkaïd, la semaine dernière, dans l'amphithéâtre de la faculté de médecine, devant les étudiants mais aussi les hautes instances civiles et militaires de la wilaya. «Cela se caractérise par le choix du ministère de l'Enseignement qui a porté sur Tlemcen à propos de l'ouverture, cette année, de l'école préparatoire des sciences et techniques à l'entrée aux grandes écoles. Ce seront en tout 420 étudiants, autant dire l'élite algérienne, venant de 36 wilayas. Cette école ouvrira ses portes au pôle universitaire de Bel Horizon, entièrement rénové et restauré pour la circonstance». M. Ghouali Noureddine insistera sur l'effectif des étudiants réduit de moitié cette année puisqu'il passe de 9.000 en 2008 à 4.500 nouveaux inscrits, dont 60% sont de sexe féminin, dans toutes les filières. Cela est dû, vraisemblablement, aux effectifs réduits des candidats au bac lors de la session de juin 2009. En majorité, les étudiants sont plus orientés vers les filières LMD, sans donner de chiffres bien précis. Sur les 36.000 étudiants (là aussi 60% sont de sexe féminin) qui fréquentent les différents campus, l'université Abou Bakr Belkaïd a enregistré 4.500 sortants en fin de cursus. Cette année, l'université de Tlemcen suivra de très près l'école doctorale en LMD avec 14 spécialités et 70 places pédagogiques. A propos de postes pédagogiques, M. Ghouali voit d'un bon oeil l'augmentation, chaque année, de 100 nouveaux pédagogiques, «ce qui étonne, bien entendu, les universités étrangères qui ont des contacts avec la nôtre», dira-t-il. «Actuellement, nous sommes à un enseignant pour 28 étudiants en moyenne, mais il y a des filières où il y a un enseignant pour 5 étudiants et d'autres où c'est un enseignant pour 500 étudiants, ajoutera-t-il, où des efforts sont vraiment consentis dans la formation dans les normes internationales et professionnelles». Il s'expliquera en parlant de matériel et d'équipement d'expérimentation qui font défaut dans le domaine de la recherche surtout dans le système LMD. «Cette année s'inscrit sous le signe de la qualité et de la diversité pour des rendements pédagogiques et scientifiques meilleurs. L'université n'est pas le domaine du savoir mais plutôt le domaine de la production du savoir». L'éminent professeur Meguenni Kaouel donnera le premier cours inaugural qui traitera des différents virus et, actualité oblige, il s'étalera sur la grippe A avec ses modes de transmission et ses moyens de lutte, notamment la surveillance épidémiologique, la prévention primaire, les antivirus et l'information. La cérémonie inaugurale de l'année universitaire s'achèvera loin des amphithéâtres, où enseignants, étudiants et principaux responsables ont continué leur discussion, autour d'une collation, sur le devenir et l'avenir de l'université Abou Bakr Belkaïd.