Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a donné, jeudi, à l'occasion de la cérémonie tenue à l'université d'El-Bez de Sétif, le coup d'envoi officiel pour le lancement de la nouvelle année universitaire 2010-2011. Dans son discours prononcé à l'occasion, M. A. Bouteflika dira que le choix du slogan «Valorisation des résultats scientifiques et stimulation de la créativité pour les besoins d'une recherche scientifique bénéfique», pour cette année universitaire, exprime de manière on ne peut plus claire, la ciselure de la politique visant la promotion de l'enseignement supérieur décidée par l'Etat dans le cadre du programme quinquennal 2008-2012, et dont les grands axes d'orientation accordent la priorité à l'investissement dans la ressource humaine comme moyen essentiel dans la concrétisation d'un développement global et durable. Lors de son allocution, le chef de l'Etat n'a pas lésiné sur les arguments pour mettre à l'évidence la corrélation entre la force d'une entreprise et son niveau de compétitivité, qu'assure une ressource humaine compétente et techniquement habilitée, et sa survie à l'ère d'une mondialisation déferlante régie par de nouveaux modes d'organisation économique et sociale et particulièrement marquée par l'accroissement de l'investissement dans la créativité et la science, et leurs applications dans tous les processus de production. «Il est tout à fait clair que la recherche scientifique à l'ère de l'actuelle mondialisation économique et d'échanges est devenue une ressource capitale dans tout processus de développement attendu que l'exploitation de ces ressources à travers la stimulation de la créativité et la valorisation des productions, des services et des technologies générateurs de plus-value dépend de la capacité et du niveau de maitrise des applications scientifiques», dira le président de la République. Et de rappeler que la question du transfert des connaissances, leurs utilisations et par-delà leur reproduction, demeure un pari économique et social de premier ordre en ce sens que cette problématique doit être perçue dans le cadre d'une vision globale impliquant l'ensemble des secteurs. Dès lors, a expliqué le chef de l'Etat, la redéfinition d'une stratégie liant le monde de la formation à celui du travail dans une logique associant, l'université, les centres de recherche, les entreprises économiques et les autres instances nationales devient une urgence, des plus pressantes. Dans le même sillage, M. Abdelaziz Bouteflika indiquera que parallèlement aux grandes réalisations d'infrastructures concrétisées durant la dernière décennie, le système de réforme engagé aura permis la mise en oeuvre de nouvelles méthodologies, de programmes et de processus de formation basés sur les capacités pédagogiques, scientifiques et technologiques des institutions universitaires et leur mise en symbiose avec les besoins réels du secteur économique et social. Et cela dans le cadre d'un partenariat durable et adapté à la dynamique de changement qui émaille le développement économique et social. En responsable conscient qu'une politique ne peut valoir que par ses moyens, le chef de l'Etat annoncera sa décision d'octroyer au secteur de la Recherche scientifique une enveloppe financière égale au double de celle accordée durant le programme quinquennal 2005-2008. Par ailleurs, le chef de l'Etat a donné des directives pour la mise en place d'un système de rémunération basé sur une échelle mettant en valeur le niveau de compétence, de créativité et d'apport scientifique. La mise en place d'un tel système de rémunération lequel répond à une logique de valorisation de l'effort et d'encouragement des compétences s'inscrit, devait expliquer le chef de l'Etat, en tant qu'impératif rationnel que l'Etat s'engage à consacrer à l'effet de booster la recherche scientifique au rang qui lui sied. L'épineux dossier de la fuite des cerveaux n'a pas été en reste dans le discours prononcé par le président de la République qui a doublement insisté sur l'urgence d'une organisation des compétences nationales et la nécessité de stimuler l'adhésion des compétences et des chercheurs nationaux résidant à l'étranger dans l'effort national visant à promouvoir le domaine de la recherche scientifique. Dans cette optique, le chef de l'Etat recommande l'organisation d'assises nationales de réflexion pour la définition d'un cadre adéquat devant stimuler l'engagement et l'adhésion des chercheurs nationaux vivant à l'étranger. «Nos compétences établies à l'étranger sont prêtes à participer au développement du pays et nous sommes prêts à leur octroyer les mêmes avantages dont ils jouissent dans leurs pays d'accueil», a déclaré le chef de l'Etat. Le président de la République annoncera également le lancement officiel des trois pôles d'excellence regroupant l'université de Sétif, de Bel-Abbès et de Blida institués dans le domaine de l'industrie électronique, lequel lancement permettra dès l'achèvement à brèves échéances de la réalisation des centres de recherche qui leur seront rattachés, l'entrée en vigueur du programme de production et de développement de l'industrie des semi-conducteurs dans notre pays. Le quinquennat 2008-212 verra également le lancement d'autres pôles spécialisés à l'instar de celui spécialisé dans les technologies de l'industrie agroalimentaire prévu à Béjaïa, celui des micro-technologies prévu à Boumerdès et du pôle spécialisé dans l'industrie des mines et de la transformation des minerais projeté à Annaba.
