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Lutte contre le sida: Une guerre qu'il faut bien mener
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 12 - 2009

La Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le premier jour du mois de décembre de chaque année, est là pour rappeler à l'humanité que ce spectre viral se fait de plus en plus menaçant pour une bonne partie de celle-ci.
Celle qui souffre déjà de la faim, des maladies infectieuses, tuberculose, paludisme notamment, et de conflits armés. L'hémisphère sud de la planète subit les contrecoups d'une globalisation économique qui ne fait aucune place aux démunis et d'une déglobalisation de la détresse humaine, que les pays riches ne lui partagent pas. Carla Bruni Sarkozi, première dame de France et ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM), interrogée sur son implication dans cette lutte, par l'animateur de l'émission « L'invité » de TV5 Monde, avoue qu'elle y est venue grâce aux pertes en vies humaines dans le monde de la mode quand elle exerçait le métier de mannequin. Tout à son honneur cet éveil de conscience mais qui aurait pu être tardif, si sa richissime corporation n'avait pas été touchée. Même la perte de son propre frère par cette maladie qui, dit-elle, a bénéficié des meilleurs soins de l'époque, n'a pas constitué le principal motif de son engagement philanthropique. Michel Kazatchine, Directeur du Fonds mondial, présent sur le plateau, appelle au financement des programmes destinés aux pays à faibles ou à revenus moyens.
Ces fonds d'aide ont participé à permettre à ces pays d'élever des barrières préventives, non pas pour juguler la pandémie, mais d'endiguer ses effets majeurs dont la grande mortalité en zones africaines subsahariennes, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est. L'offre de soins par les antiretroviraux a donné un coup d'arrêt significatif à la maladie et à sa transmission de la mère à l'enfant. Notre pays, qui a bénéficié d'un financement équivalent à 9.000.000 de dollars US sur trois ans, n'a pu obtenir que 7.000.000 USD de déboursement étalé sur quatre ans.
Les multiples atermoiements d'organismes tutélaires internationaux basés dans des pays « frères », encore eux, ont tout fait pour que notre pays ne soit pas éligible à un financement quinquennal qui pouvait courir à partir de janvier 2009. On nous rappelait poliment que d'autres pays, non producteurs d'hydrocarbures, sont plus que nous dans le besoin. Par contre, ces mêmes pays tirent de substantiels dividendes du tourisme et autres produits culturels.
Si la mortalité en Europe a été drastiquement réduite par le développement technologique en matière de trithérapie et quadrithérapie, l'incidence épidémiologique ne semble pas évoluer dans le sens décroissant, notamment dans la population homosexuelle pour laquelle les moyens éprouvés de prévention sont depuis longtemps mis à disposition. Le latex (préservatif) est selon les propos du directeur du Fonds mondial : « le vaccin » à 100 % efficace dans la lutte contre le Sida » ; ajoutant que son institution a aidé à l'acquisition de plus d'un milliard et demi d'unités de préservatifs par les pays concernés par le programme.
Qu'en est-il dans notre pays ? S'il fallait étalonner l'épidémie nationale et au vu de la situation épidémiologique de la wilaya de Tamanrasset, l'observateur non averti dirait que le tableau est sombre au regard du bond évolutif des cas enregistrés entre 2002 (12) et 2009 (250). Cette évolution est sans nul doute due à l'intensification du dépistage par la création de centres de dépistages volontaires et, par conséquent, de la retombée des effets de l'opprobre stigmatisante de l'entourage et la mise en service de centres de références pour le traitement palliatif par la trithérapie dont celui de Tamanrasset, wilaya soumise aux flux de mobilité migratoire.
Kamel Sanhadji a évoqué, lors de la journée d'études organisée par l'université de Tébessa, les chances de survie qui ont été portées à vingt ans par la multithérapie. En ce qui concerne la sensibilisation, les tabous sont depuis longtemps tombés. L'action multisectorielle qui a soutenu le Plan Stratégique National a été porteuse et prometteuse ; c'est ainsi que le ministère des Affaires religieuses et du Wakf est probablement le pionnier en matière de lutte contre le Sida dans le monde islamique.
Il est devenu une référence pour les organisations sanitaires et humanitaires onusiennes. Les ministères de l'Enseignement supérieur et de l'Education Nationale ont porté le combat dans les campus et les unités de dépistage et de suivi. Les ministères de la Justice, de la Jeunesse et des Sports et la Direction générale de la Sûreté nationale ne sont pas en reste ; chacune de ces institutions a effectué un travail méritoire dans le domaine préventif, dans le cadre des missions dévolues ou dans celui de la population concernée.
Le mouvement associatif, thématique ou généraliste, a abattu un travail qui est devenu le modèle à suivre pour beaucoup de pays du croissant moyen-oriental. A ce titre, il y a lieu d'évoquer l'Association « El-Hayat » des personnes vivants avec le V.I.H et dont il faut saluer le courage de l'une de ses premières fondatrices et présidente qui a, à visage découvert, fait connaître le monde précédemment nimbé des séropositifs et des malades. Cette ONG a permis à beaucoup de malades de vivre normalement, en assumant leur maladie par l'intégration socio-professionnelle et l'activité associative.
Les associations thématiques AIDS Algérie et Solidarité AIDS d'Alger ont depuis longtemps investi le terrain et oeuvrent pour fédérer d'autres bonnes volontés.
La Fondation pour la promotion de la recherche médicale (Forem) déjà sur plusieurs fronts, notamment la protection de l'enfance, a développé un programme qui couvre plusieurs wilayas. Il serait injuste de ne pas citer les associations « Aniss » de Annaba qui a choisi Lotfi Double canon comme cheval de bataille pour « infiltrer » le monde juvénile ou les associations culturelles de « Sidi Houari » d'Oran ou « L'étoile » d'Akbou. Ce réseau, qui a eu le mérite de s'implanter durablement, doit être relayé par d'autres organismes caritatifs dans le même registre. Les Scouts musulmans, le Croissant-Rouge et l'Association nationale d'alphabétisation « IQRAA », mieux implantés territorialement, peuvent constituer la locomotive de cet immense train de l'entraide solidaire. Il suffit que l'objectif commun soit bien cerné et les moyens financiers et techniques bien distribués. A la veille du retour des Hadji, porteurs potentiels probables du virus H1N1 de la grippe porcine, toutes ces potentialités humaines devraient être mises en branle, si ce n'est déjà fait. Le savoir-faire acquis par l'expérience acquise dans le domaine de la sensibilisation et dans la prise en charge psychologique peut être le grand réservoir dans lequel les pouvoirs publics peuvent puiser des énergies insoupçonnées. Il suffira juste de les solliciter, la récente campagne soudanaise est là, pour nous le rappeler si besoin était.


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