Une moyenne de 2 nouveaux cas par jour est enregistrée dans le centre de référence du service infectieux du CHU d'Oran. En cette journée mondiale du Sida qui coïncide chaque année avec le 1er décembre, au service infectieux du CHU d'Oran, des personnes séropositives et sidéennes étaient en auscultation de contrôle régulier chez leur médecin traitant, Mme Moufok. Une amitié a fini par se tisser entre cette dame au grand cœur et ces patients qui sont pris en charge dans ce service depuis 20 ans. « Lorsque le virus est détecté à temps, le malade peut vivre longtemps à condition qu'il respecte la prise en charge et son traitement ». Dans ce service appelé centre de références, une moyenne de 20 consultations par jour est effectuée, dira-t-on, et parfois le pic de 50 consultations/jour est enregistré. Cependant, ce centre de références manque de moyens. On saura, lors de notre visite, que deux appareils indispensables que sont le CD 4 et l'appareil de calcul de la charge virale sont inexistants. Les malades doivent se déplacer à Alger pour ces analyses. Toutefois, le traitement de la trithérapie est disponible. Ce traitement coûte 1 million de DA pour chaque personne malade. En fait, cette maladie est fort coûteuse et pour l'Etat et pour le malade. Une séropositive dira à ce propos : « L'Etat nous dote des médicaments de la trithérapie, cependant les bilans trimestriels que nous devons présenter à chaque fois sont très coûteux. Notamment le transport pour les personnes qui n'habitent pas Oran ». Le service infectieux du CHU d'Oran assure la prise en charge régulière de 1200 sidéens et séropositifs. Le docteur Moufok précisera que, du mois de janvier au mois d'octobre de cette année, 286 cas sont enregistrés dans ce service et que depuis l'année 90, 200 malades sont morts de cette maladie car ayant été dépistés tardivement. Selon elle, une moyenne de 2 nouveaux cas par jour est enregistrée dans le centre de référence du service infectieux du CHU d'Oran. Il faut savoir que ce centre assure la prise en charge du plus grand nombre de séropositifs et sidéens au niveau national. « La création de centres similaires au niveau des grandes villes des wilayas de l'Ouest s'impose », dira notre interlocutrice. Le centre d'Oran assure la prise en charge des personnes présentant cette maladie « chronique » habitant toutes les wilayas de l'Ouest et particulièrement celles du sud-ouest. Il faut savoir que 90% des séropositifs pris en charge dans ce service affirment avoir été contaminés par des rapports sexuels non protégés.