Après quatre années de purgatoire en Nationale Deux, le Mouloudia d'Oran a retrouvé cette saison sa place parmi l'élite nationale dans le groupe comprenant les équipes du GSP (ex-MCA), le HBC El-Biar, le TR Bab El-Oued, Alger-Centre, le MC Saïda, le REA El-Harrouch et la JSE Skikda. Cette accession, due à la modification du système de compétition, n'a pas fait bouger les choses. Outre l'absence de renfort par des joueurs talentueux, les moyens matériels et financiers font encore défaut, et ce pour pouvoir faire face aux dures exigences de la compétition à ce niveau. A l'issue de la première phase du championnat, le MCO, après avoir remporté son dernier match à Oran par forfait contre l'équipe du REA El-Harrouch, a terminé à la 6e place, synonyme d'une participation au play-down où les Mouloudéens joueront leur avenir dans ce palier. Rappelons que le staff technique du Mouloudia d'Oran est composé de Djillali Bouderbal Mekki, comme DTS, de Mazari Chemseddine comme entraîneur, alors que la présidence de la section est assurée par l'ex-international Elimam Sofiane, fils de Belkacem Elimam, président du club. Questionné à propos de la situation de la section handball, ce dernier n'a pas manqué de souligner la crise financière que traverse le MCO en général. «Il fallait être prêt avec des joueurs et des moyens. Nous disposons d'une équipe de jeunes en formation avec des problèmes financiers et sans aucune aide, alors que nous avons repris le club en crise depuis plus de 4 ans, avec 3 milliards de centimes de dettes et un compte bloqué. Il ne faut pas oublier que le MCO est un club omnisports avec d'autres sections, outre celles de handball et de football, il y a aussi la natation et le judo. Cela nécessite des milliards et, sans aide, nous ne pourrons rien faire. Il faudra trouver des solutions à partir du 1er janvier 2010. Pour le handball, il y a lieu de faire preuve de patience, car il faut du temps pour mettre sur pied une formation capable de jouer les premiers rôles », dira-t-il. De son côté, Elimam Sofiane, qui se démène pour solutionner le problème ayant trait au financement de la section, s'explique : « Notre équipe allait connaître une situation catastrophique en rétrogradant à une échelle plus bas que la D.2, mais nous l'avons reprise grâce au dévouement d'un grand nombre d'étudiants qui ont décidé de défendre les couleurs du club. Nous disposons aussi des catégories jeunes cette saison. Outre l'absence de terrain, la section handball ne bénéficie pas de subventions allouées par les collectivités locales (wilaya, APC). A titre d'exemple, nous dépensons environ 25 millions de centimes à chaque déplacement de l'équipe, en plus des primes à verser aux joueurs qui attendent encore le règlement de leurs arriérés. Le président du club a demandé l'ouverture d'un compte afin que notre section ait sa propre gestion. Pour l'instant donc, notre section n'a reçu aucune subvention. Notre objectif, bien entendu, reste toujours le maintien». Le DTS Mekki estime que le MCO a de fortes chances d'assurer son maintien, mais ceci est tributaire des moyens et de la volonté des joueurs. « On travaille avec les moyens du bord et je pense que notre objectif est réalisable. Toutefois, je crains la démobilisation des joueurs pour des problèmes d'ordre matériel et financier. Je tire donc la sonnette d'alarme pour obtenir une aide éventuelle qui serait la bienvenue, car personne ne peut travailler sans contrepartie. Le play-down est à notre portée pour le maintien de l'équipe actuelle, à condition de motiver les joueurs. Mais, pour le moment, même l'équipement nous fait défaut», conclura-t-il.