Dans l'attente de la notification imminente du nouveau programme en matière d'habitat pour l'année 2010, la wilaya de Guelma s'empresse dans le lancement d'une opération de 500 logements adjoints au volet de la résorption de l'habitat précaire. La commission en charge des choix et affectations des terrains d'implantation vient de déterminer les sites appropriés dans les communes de Tamlouka, Ain Ben Beïda, Medjez Sfa, Guelma et Aïn Makhlouf. Ainsi il appartient à l'OPGI d'agir en maître de l'ouvrage pour coordonner les actions d'études préalables et le lancement des réalisations sans tarder. Les chefs de daïra concernés ont été instruits par le wali de s'investir pleinement et sans relâche dans l'animation de ce programme au même titre que pour les autres actions publiques liées au développement local. Nous relevons qu'avec cette nouvelle dotation de 500 unités, la wilaya de Guelma cumule en cette décade un programme important de logements en soutien aux actions initiées par l'Etat dans sa lutte pour éradiquer le fléau de l'habitat précaire. Ce programme reste lié par destination à l'amélioration du cadre de vie des populations en ciblant l'extinction graduelle des bidonvilles et autres «favelas» qui cernent les agglomérations dans une hideuse image de l'environnement et grèvent leur extension ou leur promotion. Il va sans dire que les recensements initiaux pour une mise en oeuvre de ces actions étaient focalisées sur les besoins réels élevés sur le terrain afin de permettre aux pouvoirs publics d'injecter méthodiquement les moyens adéquats pour arriver à bout de ces malformations urbanistiques au caractère agressif et délabré. Malheureusement aussi c'était sans tenir compte de la déplorable incivilité des uns et l'infamante passivité des autres qui ont favorisé le foisonnement et la prolifération de nouveaux baraquements conçus dans des «ruées» nocturnes ou à l'abri du vide créé par une opération de vote. L'on se rappelle que pour le seul week-end de l'élection locale de 2002, l'APC de Guelma a pu recenser 93 bâtisses illicites érigées en catastrophe, meublées sommairement et habilitées par des familles. Ce type de fait accompli imposé de facto devant une incroyable impuissance parvient à fausser toutes les statistiques et les autorités locales ne peuvent contrer ces agissements délictueux que par la mise en mouvement de l'action répressive légale qui aurait dû être précédée par un contrôle rigoureux prévenant ces actions de l'informel et de la désobéissance frondeurs.