Deux personnes ont été légèrement blessées, hier,dans un effondrement partiel survenu dans la cuisine d'un appartement situé au premier étage d'un immeuble vétuste situé au 3, rue Mektit Ali, dans le quartier de Haï Oussama (ex-Boulanger). Il étai huit heures du matin, lorsqu'un bruit violent a retenti à l'intérieur de la cuisine, ont affirmé hier les familles encore sous le choc. C'est le plafond de cette pièce qui s'est complètement effondré. En effet, l'une des victimes était en train de chauffer de l'eau, alors que l'autre était à peine rentrée, quand le drame s'est produit Fort heureusement, l'on ne déplore pas de blessés graves, ajoute-t-on.Mais cet écroulement a fait encore réagir les huit familles qui occupent les lieux. «Faut-il qu'il y ait des morts pour que les instances locales réagissent ?», s'interroge-t-on. Deux semaines auparavant, c'est un effondrement similaire qui s'est produit, toujours au premier étage de cette bâtisse datant de l'ère coloniale. Le long couloir qui mène aux appartements s'est écroulé à moitié, ce qui a obligé certains voisins à condamner l'accès à leurs appartements par peur de chuter dans le vide. Pire encore, les murs qui donnent sur ce passage se sont effrités à leur tour après les fortes pluies qu'a connues dernièrement la région et risquent d'engendrer de sérieux dégâts dans le cas où ils s'écroulent sur la cour du rez-de-chaussée, le seul espace où jouent les enfants, nous signale-t-on. Même pour accéder aux appartements d'une pièce et cuisine de ce rez-de-chaussée, les occupants sont contraints d'emprunter cette cour. Par ailleurs, tout en interpellant pour la énième fois les instances locales, et à leur tête le wali d'Oran, les sinistrés n'ont pas cessé de dénoncer le danger qui les guette face à la vétusté de la bâtisse. Il ne se passe pas un jour sans qu'un mur ou un toit ne s'écroule, ajoutent les occupants de la bâtisse. Une situation qui a incité trois familles à déserter leurs habitations pour se réfugier chez leurs voisins. Exhibant des rapports des services de la Protection civile pour confirmer l'état de péril de leur immeuble, les concernés ont exigé, hier, une prise en charge réelle et efficace de leur situation pour éviter que la liste des dégâts ne s'alourdisse, avec cette fois-ci des cas de décès. Ils demandent qu'une commission soit dépêchée sur les lieux pour inspecter de visu ce qu'ils endurent au quotidien.