L'été s'annonce chaud à Hussein Dey. La relégation quasi certaine du NAHD en division Deux débouchera certainement sur l'apparition de conflits entre les différents antagonistes qui se préparent déjà pour s'approprier la gestion du club en vue d'ambitions des uns et des autres. Première conséquence: l'actuel bureau du club est soumis à une grande pression qui pourrait pousser ses membres à rendre le tablier bien avant la fin de la saison. Seul le président Guenfoud Manaâ est décidé à aller jusqu'à la fin de son mandat. «Je ne laisserai pas le club, dira-t-il, entre les mains de personnes qui cherchent uniquement leurs intérêts au détriment du Nasria». Pour bon nombre d'observateurs qui suivent de près les tractations qui se déroulent dans l'entourage du club, il y a lieu de craindre une grave crise sans précédent. L'absence d'un véritable consensus parmi tous ceux qui veulent prendre les rênes du NAHD pourrait encore aggraver les dissensions qui sont apparues avant que l'équipe ne termine le championnat. C'est en rangs dispersés que l'opposition s'apprête à pousser vers la porte de sortie Manaâ et les membres de son bureau, certains menaçant de sortir dans la rue pour obtenir l'organisation d'une assemblée générale extraordinaire. On annonce le retour d'anciens dirigeants tels Mourad Lahlou, Abdelkader Bellamine, Abbas et Toumi Mohamed. Du beau monde certes, mais avec des idées opposées les unes aux autres. Quant aux joueurs, ils sont dans l'expectative et souhaitent que leurs dirigeants s'en tiennent à leurs engagements de règlement de leur situation financière. Les supporters, très déçus et attristés par ce qui arrive à leur équipe, redoutent surtout un départ massif des joueurs, car nombre d'entre eux ne veulent plus continuer leur aventure avec le NAHD. Leurs démêlés avec les dirigeants ont accentué leur conviction de changer d'air quoi qu'il leur en coûterait.