Au siège de la direction de la Pêche et des Ressources halieutiques (DPRH) d'Aïn Témouchent, une vingtaine de collecteurs et exportateurs de produits de la pêche se sont réunis sous l'autorité de la Pêche pour débattre les nouvelles réglementations effectives depuis le 31 mars 2010. Celles-ci sont entrées en vigueur dans les pays de l'UE le premier janvier 2010. Les promoteurs à l'exportation des produits de la pêche d'Aïn Témouchent vers Almeria (Espagne) sont venus pour une première réunion de mise en relation à travers laquelle ils devraient prendre connaissance qu'ils doivent disposer, à compter de cette année, d'un certificat de capture qui doit accompagner leur marchandise jusqu'à sa livraison, selon le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Ces nouvelles mesures d'hygiène et de salubrité ont mis fin aux exportations de ces produits qui étaient soumises uniquement à un certificat sanitaire délivré, le plus souvent, par la direction des services sanitaires exerçant au niveau des halles à marée. L'on comprend, entre les lignes, qu'outre la conservation et la sauvegarde de la ressource halieutique, la nouvelle mesure «vise essentiellement à lutter contre la pêche illicite», avait rapporté la semaine dernière la chargée de la communication, madame Yasmine Khazem. Ainsi il est dit que «le certificat de capture accompagnera tous les produits témouchentois de pêche à l'export vers les marchés européens, en conformité avec les normes usuelles européennes applicables pour les exportateurs algériens à partir du 1er janvier 2010.» En sus, l'on distingue trois parties intéressées par le label, à commencer par le producteur jusqu'à l'exportateur via l'administration chargée de la pêche. Le permis comprend aussi les détails liés à la traçabilité de la production. L'entrée de l'Algérie à l'OMC, ce n'est pas pour demain, il faut tout d'abord se conformer à la réglementation européenne dans tous les domaines. Une véritable couleuvre difficile à avaler. Louisa Hanoune, présidente du PT, affiche un niet total à l'entrée à l'OMC. Sera-t-elle écoutée ?