Difficile d'estimer le taux de suivi du débrayage auquel à appelé le conseil national du secteur des communes affilié au Snapap. Un responsable syndical, Ali Yahia, contacté, hier, par téléphone, a reconnu les «difficultés pour recueillir des informations sur le suivi de la grève à travers les wilayas». Se basant seulement sur quelques wilayas où «le débrayage est bien suivi à l'image de la wilaya de Béjaïa (100% de suivi), Sétif (70%), Tizi Ouzou (75%), Tlemcen (70%)..., avec précaution l'on conclut au conseil des secteurs des communes que le taux national de suivi pourrait se situer entre 65 et 70%». Le syndicat des communaux compte sur l'adhésion du personnel encore hésitant. Les grévistes seront, selon les syndicalistes, plus nombreux à prendre part à ce débrayage au deuxième et troisième jour (27 et 28). Ali Yahia expliquera que son syndicat est encore à ses débuts d'organisation et il est très difficile pour le moment d'organiser les travailleurs du secteur dans des sections syndicales à travers les wilayas. «Les travailleurs communaux sont le plus souvent éparpillés et craignent d'être licenciés», a indiqué encore le président du conseil. Cela n'empêchera pas, selon notre interlocuteur, d'affirmer que des bureaux de wilayas sont en train de s'installer. Ce qui va renforcer la base syndicale des communaux. Mis à part les revendications d'ordre socioprofessionnel telle la revalorisation du point indiciaire, la promulgation d'un statut particulier et son pendant le régime indemnitaire, la révision de l'article 87 bis et une redéfinition du salaire minimum garanti (SNMG), le conseil des communaux défend aussi le principe du droit de grève et la liberté syndicale. Commentant les déclarations du ministre délégué aux collectivités locales, Ould Kablia, qui a, selon le conseil nationale des communaux, rassuré récemment que leurs revendications ont été satisfaites, le président du conseil A.Yahia s'interroge sur le pourquoi d'une telle déclaration en la qualifiant «d'évasive et qui ne donne aucune garantie».