L'Union nationale du personnel des communes, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, aile Felfoul (Snapap) compte ester Ali Yahia, initiateur de la grève des communaux, pour usurpation de fonction. «Nous n'avons pas lancé d'appel à une grève dans les communes et nous tenons à informer l'opinion publique que nous sommes en contact direct avec les ministères concernés, qui nous ont promis la satisfaction de nos revendications» a annoncé hier le secrétaire général du Snapap, Belkacem Felfoul, dans une conférence de presse tenue au siège du syndicat à Alger. Le porte-parole du Snapap qui a, tout au long de la conférence, voulu discréditer l'autre aile du Snapap, a démenti l'information selon laquelle son syndicat a lancé un appel à la grève dans les communes. Il dira, dans ce sens, que la grève dans les 43 communes affiliées au Snapap, à travers le territoire national n'a pas été suivie. Or, le taux de suivi du débrayage dans les APC a été de 0,02 % et non 70% comme il a été déjà annoncé, et que les wilayas touchées par la grève ne sont pas adhérées au Snapap. M. Felfoul a fait part, également, que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a répondu favorablement à leur revendication en leur promettant la finalisation de tous les statuts particuliers des travailleurs, tous secteurs confondus, au plus tard au mois de juin 2010. D'autre part, le SG du Snapap a remis sur le tapis les revendications qu'il avait présentées au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et à celui du Travail. Il s'agit, en fait, de l'augmentation, pour tous les corps communs, de 40% sans discrimination, la suppression de l'article 87 bis, l'intégration des contractuels, tous secteurs confondus, ainsi que l'intégration des syndicalistes révoqués, notamment ceux du CHU d'Annaba. Prenant la parole, le président de l'Union nationale des paramédicaux, M. Lassami est revenu sur le sit- in prévu aujourd'hui devant la présidence et qui été annulé à la dernière minute. Ce sit-in a été décidé afin de dénoncer publiquement le «licenciement abusif» dont ont été l'objet certains cadres syndicaux. «Ces trois employés sanitaires, exerçant dans leur établissement, ont été révoqués, sans passer devant le conseil de discipline. Pourtant, plusieurs décisions de justice ont été rendues en leur faveur ainsi qu'un recours introduit auprès de la commission de wilaya, qui a ordonné leur réintégration», a déploré le président de l'Unps, qui a ajouté que «ces mesures n'ont jamais été appliquées. M. Lassami a relevé un manque flagrant de paramédicaux en Algérie, malgré cela, l'Etat ne cesse mettre des bâtons dans les roues des cadres en exercice. Pour étayer ses propos, il a cité l'exemple du directeur général du CHU d'Annaba qui refuse de réintégrer les syndicalistes licenciés, malgré les instructions fermes qu'il a reçues des uns et des autres et à leur tête le secrétaire général du ministère de la Santé, qui n'ont pas été suivies.