Poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité permanente à la victime K. Zakaria (20 ans), l'accusé A .Rafik âgé de 23 ans, a comparu hier devant le tribunal criminel près la Cour de Constantine, pour répondre de son acte. Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits remontent au 7 avril 2008 au niveau du lycée Hihi El Mekki dans la ville des ponts. C'était la fin de la recréation, aux environs de 10h du matin, les élèves s'apprêtaient à rejoindre leurs classes. C'est le brouhaha total et plus de 400 élèves étaient dans la cour supérieure de cet établissement. Soudain un gros pétard est jeté et un des élèves en l'occurrence la victime K. Zakaria fut touché à l'œil droit. Il sera évacué en urgence vers le centre hospitalo-universitaire, où il subira le lendemain une intervention chirurgicale. Juste après l'incident, des élèves ont déclaré à la surveillance du lycée que c'était l'accusé A. Rafik qui a jeté le pétard et s'était faufilé par la suite derrière la rangée de ses camarades. La victime après un séjour de neuf jours, quittera l'hôpital avec une incapacité de 45 jours établie par le médecin légiste qui fera état dans son rapport d'expertise que les éclats du pétard ont endommagé les tissus de l'œil droit et que cet organe a perdu totalement sa fonction. Durant leur audition par le juge d'instruction les témoins se sont rétractés et ont déclaré qu'ils n'ont pas vu l'accusé jeter le pétard sur la victime. Entendu à son tour l'accusé a rejeté toutes les accusations portées à son encontre et sera laissé en liberté. Hier à la barre devant le juge, il a rejeté encore une fois toutes les accusations portées à son encontre. Les témoins et la victime appelés à la barre ont déclaré ne pas avoir vu effectivement la victime jeter le pétard. La partie civile s'étalera longuement sur le témoignage des élèves qui étaient présents aux moments des faits, et dira que l'accusé est responsable des dommages causés à son client. Le procureur dans son bref réquisitoire a requis 10 ans de prison. La défense axera sa plaidoirie sur le doute, ainsi que sur les déclarations des témoins qui n'ont pas vu son mandant jeter le pétard. Le dossier est vide dira la robe noire et a demandé la relaxe pour son client. Après les délibérations le juge prononce le verdict : 18 mois de prison à l'encontre de l'accusé.