Poursuivis pour association de malfaiteurs, vol qualifié avec violence, G. Walid, G. Farid et D. Lehmani ont comparu hier matin devant le tribunal criminel près la cour de Constantine, pour répondre de leurs actes. Dans la nuit du 17 septembre 2009, aux environs de minuit, à la cité des Frères Abbès, est-il écrit dans l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, G. Walid, accompagné de D. Lehmani, demanda à la victime Y. Seif Eddine, propriétaire d'une voiture de marque Peugeot 406, et qui est un taxieur clandestin, de les emmener à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Le trajet s'effectuera sans incident. Mais, arrivé à destination, l'accusé G. Walid dira à la victime d'arrêter le véhicule et de l'attendre un moment, puis descendit de la voiture. Quelques instants plus tard, il revient avec une hache et frappa de plusieurs coups la victime qui réussit à prendre la fuite. Elle ira tout de suite déposer plainte auprès de la sûreté urbaine de ladite ville. Les deux mis en cause seront arrêtés un peu plus tard par les éléments de la police judiciaire. Lors de l'enquête préliminaire, l'accusé G. Walid a reconnu les faits qui lui sont reprochés et dira aux enquêteurs que c'est son cousin G. Farid qui lui avait proposé de voler la «406» en contrepartie d'une somme de 20 millions de centimes. Rendez-vous a donc été fixé entre eux au niveau des quatre chemins, après l'opération de l'attaque. Mais, durant son audition devant le juge d'instruction, il revint sur ses déclarations et nia les faits. Ses coaccusés en font de même durant toutes les étapes de l'instruction. La victime appelée à la barre en tant que témoin à charge dira au juge «J ai été agressé par l'accusé G. Walid. Il m'a frappé avec une hache». La partie civile dans sa plaidoirie dira que l'agression est préméditée et a demandé à l'encontre des accusés l'application de la loi dans toute sa rigueur. Le procureur de la République dans son réquisitoire a requis 12 ans de prison pour chacun des accusés, assortis d'une amende de 1 million de DA. La défense axera sa plaidoirie sur le mal-vivre et les conditions précaires de ces jeunes confrontés au chômage et à l'oisiveté et a demandé les circonstances atténuantes. Après délibérations, le verdict a été de 5 ans de prison assortis d'une amende de 200.000 DA pour l'accusé G. Walid et de 3 ans de prison assortis d'une amende de 100.000 DA pour l'accusé D. Lahmani et enfin la relaxe pour le troisième accusé G. Farid.