S'il est admis que toute politique touristique classique, ou autre, est à développer, en présenter les potentialités d'un pays ou d'une région telle que la wilaya de Sidi Bel Abbès qui se déploie dans plusieurs axes, par la réalisation d'infrastructures hôtelières nouvelles à même de valoriser l'activité touristique. Il n'en demeure pas moins que l'initiative d'édition d'un récent guide touristique conçu hors Sidi Bel Abbès qu'il tente de présenter dans plus d'une couture, voire aspects très différents, géographie, histoire, paysages, urbanisme et monuments, culture et artisanat demeure selon plusieurs sources à enrichir voire à compléter sans qu'aucune des dites sources qui ont réagi ne prétend détenir toute l'exhaustivité des différents thèmes de prestation abordés, même si du côté forme, conception photos, l'on ne trouvera pas à redire. A Sidi bel Abbès, tout de même, il existe bel et bien une université qui date de trente années d'existence, un département d'histoire prolifique, des historiens et écrivains de renom, aux côtés d'une pléiade d'autodidactes, qui ont de par leurs travaux démontré le contraire ayant directement trait à la fondation de la ville et tous les mythes fallacieux développés par les paysagistes et plumes des colonisateurs. Or, tout ceci continue d'être véhiculé alors que des balises universitaires étayées de recherches ont été opérées par les enfants de la ville, qui ont scientifiquement mis fin à ce que l'histoire de la ville commence par la présence française, comme si l'histoire de la ville est née d'hier, c'est la version des chroniqueurs coloniaux et Sidi Bel Abbès ne peut éternellement accepter de voir qu'à chaque occasion, de faux clichés ou de l' à-peu-près à ceux qui s'érigent en «tuteurs» sur la terre des héroïques Beni Ameurs qui n'eurent droit qu'à un bref passage dans ledit guide où le combat séculaire des Amarnas, Ouled Slimane, Ouled Brahim avec leurs héros mythique Ben Djeffal Benkenadil, exécuté au Yatagan à Oran, le 26 mai 1845 pour ne le citer qu'à titre indicatif. Même si l'on admet qu'un guide demeure un guide et non un ouvrage d'histoire mais de là, à lire que le militant intellectuel Azza Abdelkader est un poète tel que c'est mentionné en blanc sur grenat. Et ce dans la rubrique consacrée aux célébrités dans divers domaines lit-on. Et là, il y a naturellement à dire dans cette prétentieuse démarche où les remarques sont multiples et voix discordantes l'on aurait voir les noms des Bahari champion olympique en boxe à Atlanta en 1998, Belkacem toujours en boxe, premier champion belabbessien dont une salle de sport collectif porte son nom à l'OPOW 24 février 56, ceci bien avant Marcel Cerdan qui est naturellement cité. Benkaddour Réda (karaté) ould Kada (boxe) les champions arabes, nos arbitres internationaux n'ont pas inspiré les concepteurs dudit guide à amender doit-on le dire. Il n'y a pas que cela, le registre culturel devrait apporter plus de détails qui font la fierté des belabbessiens, autochtones ou adoptifs et là, Slimane Bensmicha, Lacarne, ainsi qu'un Zergui de son vrai nom Hammam dans la musique raï, les frères Saïm, un Ould Niya, un Assou, un Frih Khodja, un Hanijet, Abdellaoui Cheikh..ou un Tsaki Aek, kader Kada, Mellak.D dans le cinéma, auraient donné plus de représentativité, même si l'on ne peut ranger toute cette pléiade d'illustres célébrités dans un seul papier qui ne sera jamais exhaustif vu que ce que nous venons d'aborder concerne le théâtre bien implanté sur les lieux, la musique la sculpture dit-on avec feu Nouara Tayeb, la peinture avec les jeunes Daz Farid et tous les anciens tels Kadid Djillali, Hamdad, Benali, Hassaïne, Kaddour et autres qui ont épaté feu Boumediène en 1967 lors de sa visite officielle arrêtons-nous là. Pour reconnaître que la confection du récent guide est une louable initiative, une bonne intention en attendant prochainement, un autre document mais rien ne vaut la concertation pour atténuer l'aspect sommaire.