Selon bon nombre de citoyens qui nous ont fait part de leurs doléances, le problème des pharmacies de garde se pose toujours, en dépit des assurances fournies par la direction de la santé et les membres du syndicat des pharmaciens d'officines (SNAPO). Les citoyens se sont plaints surtout d'un manque d'information au niveau des officines. «D'habitude nous trouvons affiché dans les pharmacies un programme de tour de garde des pharmaciens durant le vendredi, les jours fériés et la nuit. Or, ce procédé a disparu et le patient se trouve désorienté sans que personne ne puisse lui indiquer où se diriger pour se procurer les médicaments recherchés», s'est plaint un malade qui affirme avoir été obligé, un vendredi, de prendre un taxi et de faire le tour de la ville à la recherche d'une pharmacie ouverte. Contacté, M. Daas, qui assure l'intérim du directeur de la santé en congé, affirme «que ses services n'ont reçu, à ce sujet, aucune doléance venant des citoyens». Il rappelle que «le programme annuel de garde des pharmaciens qui a été mis en place il y a trois ans, est exécuté et fonctionne durant toute l'année. Ce programme sera d'ailleurs renforcé durant le mois de Ramadan». Il ajoute que le ministère de la Santé veille au suivi strict du programme par la mise en place d'une nouvelle organisation de contrôle. En vertu de cette organisation, explique-t-il, des médecins-inspecteurs venant des autres wilayas sont désignés par le ministère pour effectuer des contrôles tant au niveau des officines concernées que des hôpitaux et des autres structures de santé, publiques et privées, afin de vérifier le suivi du système de garde. Pour M. Bouherid, responsable du bureau de wilaya du syndicat des pharmaciens d'officines, SNAPO, le système officiel de garde devait être arrêté en commun au début de l'année 2010, au cours d'une réunion tripartite entre la direction de la santé, le conseil régional de l'ordre des pharmaciens et son syndicat. «Mais il y a eu un contretemps et rien n'a été fait», dit-il. Il rappelle que la même tentative avait été faite, sans succès, durant l'année 2009 par le bureau national du SNAPO, la pharmacie centrale et le ministère pour aboutir à l'établissement d'un programme national. «Mais les choses traînent, ajoute M. Bouherid, et il faut bien noter que le programme en application au niveau de la wilaya de Constantine résulte uniquement du volontariat des pharmaciens qui se sont engagés auprès de la direction de la santé pour assurer des tours de garde».