La dégradation du réseau routier, qui va crescendo, sur presque tout le territoire de la daïra de Aïn El-Turck, suscite la grogne des estivants en général et de la population demeurant dans cette partie de la wilaya en particulier. Des riverains résidents dans cette daïra dénoncent même ce qu'ils qualifient de « deux poids deux mesures» de la part des responsables des services concernés. «Certaines rues ont bénéficié du bitumage à plusieurs reprises, alors que beaucoup d'autres ne l'ont pas été et se trouvent malheureusement dans un état lamentable. Ce n'est pas correct», a fait remarquer un habitant de la localité côtière de St Germain. A titre d'exemple, il est utile de signaler l'état déplorable de la ruelle Jules Bouty (ex-rue du Ravin), située à proximité de la station d'épuration Akid Abbès, inaugurée par les autorités locales. Le constat hautement illustratif ne nécessite pas de commentaire. Cette venelle, à l'instar de la grande majorité des routes de Aïn El-Turck, est tapissée d'énormes nids-de-poule débordant d'eaux stagnantes, devenues avec le temps le lieu de reproduction d'insectes véhiculant des maladies à transmission hydrique. «Pendant la saison des pluies, notre rue se transforme en un véritable marécage. Les écoliers trouvent d'énormes difficultés en traversant la rue Milinette, qui fait angle, pour se rendre à leur établissement scolaire», a confié un sexagénaire domicilié en ces lieux depuis plus de 30 années, avant de renchérir en exhibant des photocopies de correspondances adressées à qui de droit. «Elle n'a jamais fait l'objet d'une opération de restauration, et ce en dépit des requêtes que nous adressons depuis de nombreuses années aux responsables concernés qui se sont succédé à la municipalité de Aïn El-Turck». Son voisin, un avocat du bâtonnat d'Oran, a confié avec une pointe de dépit : «Nous avons financé avec nos propres moyens une opération de revêtement avec du tuf en faisant appel à une entreprise privée dans le but de rendre cette ruelle plus au moins praticable. Malheureusement, cela s'est avéré insuffisant». Nos interlocuteurs s'insurgent devant leurs multiples requêtes qui n'ont pas été prises en considération et s'interrogent sur les raisons. Ils affirment «avoir eu, à maintes reprises, à déboucher les avaloirs pour éviter que leurs habitations ne soient inondées par les eaux pluviales». Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres riverains des stations balnéaires territorialement compétentes à ladite daïra. Toujours est-il que l'état lamentable de la voie publique, constaté de visu, devrait figurer en principe sur le carnet de route consignant les priorités de cette daïra côtière, qui accueille chaque été plus de 10 millions d'estivants et où un grand nombre de véhicules ont été endommagés.