A deux semaines du premier match officiel de l'équipe nationale, l'entraîneur Rabah Saâdane se trouve sous une très forte pression. Il est en train de vivre la même situation qu'il avait connue juste à la fin du Mondial sud-africain, en juin dernier. Malgré le soutien dont il bénéficie en haut lieu, il se trouve acculé, sachant que sa reconduction à la tête de l'équipe nationale s'est produite sans grande conviction de la part de la FAF. La défaite de l'équipe nationale contre le Gabon en amical (2-1), le 11 août dernier et le comportement du public ont fragilisé le coach national. Pourtant, à la veille de rencontre contre le Gabon, Saâdane avait paru plus serein et confiant que d'habitude en raison du soutien dont il bénéficie toujours, malgré l'hostilité de certains responsables de la Fédération. Aujourd'hui, suite à la défaite concédée devant le Gabon et à la veille du match contre la Tanzanie, le 3 septembre prochain pour le compte de la première journée des éliminatoires de la CAN-2012, la question qui fâche Saâdane revient avec récurrence. Il s'agit du renforcement du staff technique évoqué lors de la dernière réunion du bureau fédéral et amplifié par les spécialistes que l'on appelle dans les milieux initiés du football national «el bouq» (l'amplificateur). Une manière de contraindre Saâdane à renforcer le staff technique. C'est, en quelque sorte, un avertissement ou une mise en garde avant la rencontre Algérie-Tanzanie car un éventuel faux-pas risquerait de remettre en cause la reconduction de Saâdane. Ce dernier se trouve donc attendu au tournant dans la mesure où il a carrément refusé le renforcement du staff technique préférant garder son «seul et unique» adjoint, pour reprendre ses termes. Saâdane avait déclaré qu'il décidera de la venue d'un autre technicien au sein du staff technique «au temps opportun», ce qui n'est pas pour plaire à la FAF où on souhaite engager un adjoint qui pourrait pallier à toutes éventuelles défections. Aussi, l'attitude du public du 5 Juillet et la fuite de Saâdane à Blida où l'équipe nationale sera domiciliée pour ses matches des éliminatoires de la CAN-2012, ont ébranlé Saâdane, lequel reste persuadé qu'il est tenu par l'obligation du résultat immédiat. Or, même le sort ne semble pas être de son côté en raison de la blessure ou la méforme de certains cadres de l'équipe. Toutefois, ce sont ces situations que préfère Saâdane qui a toujours bien réagi dans la difficulté.