Plusieurs dizaines de retraités ne décolèrent pas de ne pas pouvoir encaisser leurs pensions en raison d'une pénurie quasi-chronique de liquidités qui dure depuis plus de dix jours au niveau de toutes les agences postales de la ville de Tiaret et même des autres localités environnantes. En effet, la situation est telle que des retraités sont en attente de percevoir leurs pensions depuis plus de dix jours, à l'exemple de ce retraité de l'Education, rencontré la mine défaite hier près du point postal de proximité «Benamara Djilali» sur le boulevard Bouabdelli Bouabdellah. Un autre retraité, malade chronique, s'est même évanoui après une attente de plus de quatre heures devant la poste de «Volani» au sud de la ville et a dû être évacué à l'hôpital. Il n'y a plus un billet de banque au niveau de toutes les agences postales de la ville de Tiaret» témoigne un autre retraité, qui a fait le tour complet de la ville sans percevoir un rond. Interrogé sur les raisons à l'origine de ce manque d'argent liquide au niveau des points postaux de proximité, un receveur a indiqué que la banque d'Algérie les livre en quantités insuffisantes depuis plus de deux mois. Même au niveau des banques primaires et la banque du Trésor de la wilaya sont à court d'argent, ne pouvant payer plus de cent mille dinars par client. Des entrepreneurs privés sont également dans une situation des plus difficiles, «la fin du mois arrive et comment allons-nous faire pour payer nos travailleurs» s'angoisse un artisan en bâtiment, employant ne vingtaine de maçons et autres manœuvres. Un peu partout à travers la wilaya, des établissements scolaires ont tout le mal du monde à payer la prime scolaire aux parents, ces derniers ayant été priés de prendre leur mal en patience jusqu'à l'arrivée de l'argent mais quand s'interrogent-ils? «Si la situation perdure d'ici à jeudi prochain, nous comptons observer un sit-in devant le siège d'Algérie Poste pour réclamer nos droits parce que nous n'avons même pas de quoi manger à notre faim» a indiqué une tête blanche faisant le pied de grue depuis neuf heures du matin hier lundi devant la recette principale de la poste, près de l'ex-place «Carnot».