Un jeune maçon, A. A., a été victime d'une chute mortelle avant-hier. Le drame s'est produit à la cité Emir Abdelkader, relevant de la commune de Misserghine, a-t-on appris de la Protection civile. L'infortuné, âgé de 22 ans, effectuait des travaux de maçonnerie dans une habitation lorsqu'il a perdu l'équilibre et chuté du 2e étage. La victime a rendu l'âme sur place. La dépouille mortelle a été évacuée vers la morgue. Il faut dire qu'avec la multiplication des chantiers de construction et le non-respect des normes de sécurité, le nombre de maçons victimes de chutes mortelles ne cesse d'augmenter. Durant les neuf premiers mois de l'année en cours, une quarantaine de maçons sont morts suite à des accidents du travail. Plusieurs mesures ont été introduites par les services concernés pour réduire le nombre de ces drames. Cependant, le phénomène sévit toujours. Des actions de proximité et de sensibilisation pouvant constituer un facteur de limitation des accidents du travail ont été menées par l'inspection du travail en même temps que les mesures coercitives prévues par la loi contre les contrevenants. Notons, dans ce cadre, que l'Algérie a consacré un principe constitutionnel en adoptant plusieurs textes législatifs et réglementaires dans ce domaine. Ainsi, dans le cadre de la réorganisation récente des services de l'inspection du travail, des structures chargées de la prévention des risques professionnels ont été mises en place et ont pour mission l'organisation des actions de contrôle en matière d'hygiène, de sécurité et de médecine du travail. Dans le même sillage, l'arrêté n° 75/2008 du 26/07/2008 relatif aux déclarations d'ouverture de chantiers dans le secteur du BTPH prévoit plusieurs mesures visant à protéger les employés. Ainsi, tout chantier ayant plus de 9 travailleurs pendant plus d'une semaine doit être déclaré à la CNAS avant son ouverture. Le chantier doit, en outre, avoir un plan d'hygiène et de sécurité.