La crise qui secoue depuis environ une année la résidence universitaire Zouaghi Slimane I vient de rebondir avec la montée au créneau des travailleurs qui dénoncent la dernière «sortie» de leur directeur. En effet, un groupe de travailleurs s'est présenté hier au siège de l'union territoriale ouest de l'UGTA à Constantine pour protester contre ce qu'ils ont appelé «le coup de force commis contre leur syndicat par le directeur de la résidence, qui avait chargé ses subordonnés de fracturer la porte du bureau de la section syndicale pour prendre des documents appartenant aux représentants des travailleurs. Non content de nous harceler en prononçant des sanctions ou des mutations contre tous les agents soupçonnés d'entretenir des relations avec nos représentants syndicaux, il s'en prend maintenant directement à notre section syndicale qu'il cherche à dissoudre parce que ses membres, de concert avec les étudiants résidents, avaient osé dénoncé ses agissements», se sont plaints les travailleurs en nous remettant la copie du «communiqué n°4» qu'ils ont rédigé et adressé en date du 21 juillet dernier au ministère de tutelle avec ampliation à la centrale UGTA. Le secrétaire général de l'union territoriale Ouest, M. Arafa, a dénoncé avec véhémence ce qu'il a appelé «le dernier forfait de ce directeur qui, par ces agissements hostiles au syndicat, a provoqué une situation conflictuelle dans cette résidence, situation qui vient d'ailleurs de déteindre sur toutes les autres résidences», assure-t-il. Aussi, il n'hésite pas à déclarer que l'UGTA fait face à un «véritable complot ourdi par les responsables des œuvres universitaires de Constantine». Il justifie ses soupçons en exhibant, lui aussi, une «note de service» adressée le 11 octobre 2O1O par le directeur des oeuvres universitaires Constantine-Khroub aux travailleurs de la résidence Zouaghi Slimane I. Dans cette note, dont nous détenons une copie, ce responsable a instruit ses subordonnés ainsi que les travailleurs de geler toute activité syndicale jusqu'à l'aboutissement de l'opération d'hébergement des étudiants. Se référèrant à une note émanant de l'union de wilaya de l'UGTA, ce responsable a fait savoir aux travailleurs que les élections de leur section syndicale s'étaient déroulées en dehors de la résidence et dans des «conditions obscures»; et de ce fait, il leur assure que de nouvelles élections seront organisées prochainement «afin de permettre aux travailleurs d'élire librement leurs représentants», spécifie-t-il. «De quel droit ce responsable administratif se permet de demander le gel des activités syndicales», rétorque le SG de l'union territoriale Ouest qui a démenti que son syndicat, compétent dans le secteur de Zouaghi, n'a jamais saisi qui que ce soit pour demander le gel des activités de la section syndicale concernée. M. Arafa annonce qu'il vient de saisir la tutelle des œuvres sociales universitaires à Alger et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour leur demander d'intervenir pour mettre un terme à de tels agissements. «Le cas échéant, nous porterons l'affaire devant la justice», menace-t-il. Pour notre part, nous avons essayé à plusieurs reprises d'entrer en contact par téléphone avec le directeur des œuvres sociales Constantine-Khroub pour connaître sa version des faits. Mais en vain. Nos nombreuses tentatives n'ont pas abouti.