Une trentaine de jeunes enfants malentendants, et donc avec une acuité auditive diminuée, voire inexistante, ont retrouvé toute leur capacité d'entendre, et ce suite à une opération chirurgicale qui les a fait bénéficier d'implants cochléaires. C'est ce qui a été révélé avant-hier, lors d'une conférence animée par des orthophonistes et des psychologues à l'école des jeunes sourds-muets (EJS) de Constantine, située au plateau du Mansourah, sur les hauteurs de la ville. Cette conférence a été organisée dans le cadre des festivités officielles marquant la célébration de la Journée internationale des personnes aux besoins spécifiques (handicapés), célébrée à travers le monde le 3 décembre de chaque année. Elle a abordé les différents aspects en rapport avec l'état des enfants après l'opération d'implants, sur les plans médical et psychologique, et les nécessaires prises en charge de leur situation. Les implants cochléaires consistent, dit-on, en des opérations chirurgicales visant en quelque sorte à réactiver tout ce qui a trait à la partie interne de l'oreille où se trouvent les éléments sensoriels de l'ouïe. Selon le chargé de communication de la direction de wilaya de l'action sociale, organisatrice de cette rencontre, «ces interventions médicales pour retrouver l'acuité auditive ont concerné des enfants âgés de 4 à 8 ans. Elles ont été faites à Alger et ont été totalement prises en charge et financées par l'Etat. C'est que le coût de chaque opération est, affirme-t-il, excessivement onéreux et approche en l'occurrence les 250 millions de centimes». Il est à rappeler que la célébration de la journée mondiale des handicapés a comporté, outre l'animation de cette conférence, une distribution d'une trentaine de chaises roulantes à des enfants de parents nécessiteux et sans protection sociale. De plus, après ces distributions, il y eu des pièces théâtrales pour enfants, une opérette et un spectacle de marionnettes. Enfin, il est à noter que l'organisation de cette journée a été faite en collaboration avec des associations des handicapés, des écoles et centres dépendant du secteur, ainsi que celle de l'Office national de production des appareils pour personnes handicapées (ONAAPH), qui a exposé ses différents équipements spéciaux destinés à cette population.