Par le biais de leur association, les habitants de Haï Oussama (Boulanger) remettent en question le choix du site qui servait de dépôt à la DVC pour la réalisation d'un projet de 26 logements communaux, approuvé par l'APC d'Oran. L'association a pris attache avec plusieurs responsables locaux ainsi que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans le but de suspendre ce projet en rappelant l'instruction de ce dernier de récupérer tous les sites du patrimoine communal seulement à des fins d'utilité publique. Or, soutient l'association, les logements ne serviront que certains citoyens qui demain, après leur acquisition, pourront les vendre à des prix forts au vu du caractère résidentiel du quartier. Selon le président de l'association, pour des projets immobiliers, il est judicieux d'opter pour des sites de moindre valeur foncière si on met en avant le caractère social du logement. En revanche, les assiettes récupérées en pleines zones urbaines devront servir pour des projets d'intérêt général d'autant qu'il y a un déficit flagrant. C'est le cas de Boulanger qui manque de polyclinique, le seul dispensaire situé en haut du marché ouvert ne répond plus aux normes. Aussi, relèvent-ils, les aires de jeu font défaut et les jeunes sont contraints d'occuper les placettes en organisant des tournois. Ce site peut également servir de parking, de structure commerciale pour les jeunes chômeurs ou bien de service de contrôle des taxis obligés de faire la chaîne en pleine rue. L'autre argument mis en évidence par l'association réside dans le fait que le site en question est situé sur un cours d'eau souterrain, d'où l'appellation du cours Lafayette. Cette donnée impose à tous les riverains de ne construire que sur un niveau afin de ne pas fragiliser les fondations car dans le cas contraire, des risques d'affaissement ne sont pas à écarter, nous explique le président de l'association.