Se basant sur une instruction émanant du ministère de l'Intérieur relative à l'exploitation du patrimoine communal au profit du projet d'utilité publique, le comité de quartier de Haï Oussama, prend à la lettre la directive du département de Yazid Zerhouni et s'oppose à la construction de logements destinés à des cadres communaux dans une assiette nouvellement récupérée. «Nous avons demandé par écrit au maire actuel de faire barrage au projet de construction des 26 logements destinés aux cadres de l'APC, car nous estimons que le choix du site prête à équivoque, vu que le projet est prévu dans l'enceinte du parc DVC, division de la voierie et de la circulation», préciseront les membres du comité du quartier de Haï Oussama, ex-Boulanger. Ceci tout en tenant à préciser qu'«il est du devoir d'une association de quartier, telle que la nôtre, de mettre en évidence tout abus». C'est dans le but d'améliorer les recettes des communes qu'avait été adressée l'instruction du Ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, à l'ensemble des chefs de daïras et des présidents d'APC afin de recenser toutes les salles publiques des caves et du patrimoine communal productif de biens non-exploités. Les maires, étant tenus d'accompagner ce recensement par des propositions concrètes sur la façon dont ces biens seront exploités en indiquant quels projets d'utilité publics peuvent accueillir ces biens communaux, une fois récupérés. Selon les membres de l'association du quartier et comme indiqué dans la correspondance adressée au maire: «Il y a d'autres priorités pour l'utilisation de l'assiette qui se trouve à la rue du Cours Lafayette et les exemples d'utilité réellement publique ne manquent pas. La réalisation de 26 logements pour les cadres de la commune fait donc jaser les habitants de Haï Oussama qui affirment que le choix du site est dicté par l'opportunisme de certains qui font passer les intérêts mercantiles au détriment de l'utilité publique». Par ailleurs, comme son nom l'indique, la rue du Cours Lafayette, reste techniquement un terrain sensible de par les eaux qui traverse l'ensemble du secteur, comme le feront remarquer les membres du comité de Haï Oussama, «ce n'est pas un hasard si toutes les constructions de la rive gauche sont en tuiles allégées et à un seul étage, en attestent les structures existantes comme celles des pompes funèbres, l‘ex menuiserie Fesian et le hangar, objet du litige». Le comité du quartier Haï Oussama attend toujours une réponse du maire d'Oran sur le devenir du projet, qui peut, selon eux, être réalisé sur une autre assiette autre qu'à Boulanger.