Les émeutes des prix ont pris de l'ampleur jeudi dernier. La fin de semaine a été particulièrement pénible pour les milliers d'automobilistes qui se trouvaient sur l'autoroute Est-Ouest. En effet, dès 16 heures, l'autoroute à la sortie d'El Adjiba à l'entrée de la wilaya de Bouira a été fermée à la circulation. Des dizaines de jeunes ont barricadé la route à l'aide de troncs d'arbres et de pierres. Des automobilistes venus de l'Est du pays et qui se rendaient vers Alger étaient pris au piège. Les automobilistes en question ont dû rebrousser chemin en prenant le sens inverse de l'autoroute pour accéder à la RN 5, seule voie d'accès. Mais le calvaire ne faisait que commencer. En effet, au niveau des gorges de Lakhdaria, d'autres barricades étaient érigées sur la route empêchant toute circulation dans les deux sens. Il aura fallu attendre 19 heures pour que la voie soit dégagée après l'arrivée des forces anti-émeutes de la gendarmerie. Au niveau de Boudouaou, une autre surprise attendait les automobilistes. L'autoroute était également fermée à la circulation. Ce n'est que vers 22 heures que cet important accès vers la capitale a été (ré) ouvert à la circulation après l'intervention des gendarmes. En fait, il aura fallu pas moins de 10 heures de temps pour traverser une centaine de kilomètres jeudi dernier entre la wilaya de Bouira et la capitale. Cette dernière a vécu des scènes de violence durant la nuit. Des jeunes ont barricadé l'autoroute au niveau de l'entrée de Bab Ezzouar, ce qui a perturbé encore une fois la circulation automobile. Dans la wilaya de Béjaïa, la RN 26 au niveau de la ville d'Akbou a était bloquée, ce qui a provoqué des bouchons interminables sur cet important axe routier qui traverse la vallée de la Soummam. Nous avons appris par ailleurs que deux camions transportant de l'huile et du sucre ont été interceptés par des manifestants. La marchandise a été «saisie» et les chauffeurs des camions sommés de partir.