Les agents de sécurité de la société nationale du transport ferroviaire (SNTF) du service patrimoine, ont repris le travail après avoir observé, jeudi dernier, une journée de grève, paralysant ainsi le transport ferroviaire au niveau de la capitale. Les responsables de la direction générale de la SNTF ont entamé des négociations avec la section syndicale du service patrimoine, vers la fin de l'après-midi et un protocole d'accord a été signé à l'issue de ces négociations. La direction de la SNTF a ainsi décidé de mettre fin au contrat à durée déterminée pour les agents ayant une ancienneté, répondant ainsi aux revendications des grévistes. Il a été décidé la confirmation de tous les agents ayant plus de 10 ans dans le secteur ferroviaire, avant la fin de l'année 2011. Pour ceux qui ont moins de 10 années d'expérience, ils auront droit à un contrat d'une durée de trois ans, au lieu d'un an, avec la possibilité de les confirmer selon les besoins de l'entreprise. La direction générale de la SNTF s'est engagée, à travers cet accord, à réviser la prime de panier et l'octroi de la prime de déplacement à ces agents. L'entreprise a également rassuré les grévistes de veiller au respect du règlement et de lois en matière de sanction et de mise à pied, parfois « appliquées abusivement » selon les protestataires. Enfin, à la revendication relative au rappel non payé, suite à l'augmentation du SNMG à 15.000 DA, la SNTF a décidé de payer ces rappels avec un échelonnement sur quatre mois. Les protestataires se sont dits satisfaits pour le moment, en attendant la concrétisation effective des points cités. Des membres du syndicat, notamment Sid Abdelkader Haroun Boulamia, présents lors des négociations, ont affirmé leur soutien aux agents du service patrimoine et ce, jusqu'à l'application de l'accord en question. A Oran, Une centaine d'agents de protection du patrimoine de la SNTF (APP) de la région Ouest ont emboîté le pas à leurs homologues du Centre en organisant jeudi un sit-in à la gare d'Oran pour revendiquer leur titularisation immédiate. Sur les banderoles, on pouvait lire des slogans remettant en cause leur statut de contractuels depuis 1997 après avoir été recrutés dans des conditions sécuritaires très difficiles et durant lesquelles ils étaient aux avant-postes pour la sauvegarde du patrimoine de la compagnie ferroviaire. « Nous considérons la non titularisation de ce personnel comme une attitude ingrate de la part des responsables de la SNTF, une attitude contradictoire avec l'importante mission de ce personnel au moment où la compagnie a acquis de nouveaux équipements ainsi que la modernisation de son réseau », devait nous expliquer un protestataire. Pour les APP, la revalorisation des salaires, aussi conséquente soit-elle, vu que le salaire actuel a grimpé à 20.184,33 DA, n'est pas aussi importante que leur titularisation qui leur garantit l'emploi. Le personnel en question est estimé à 872 agents sur un total de 9.942 employés de la SNTF. Mais pour le cas précis des APP de la région Ouest, les protestataires affirment que la situation n'a pas changé d'un iota alors qu'à chaque fin de contrat, ces agents vivent une situation de stress de peur que le contrat ne leur soit renouvelé. « Rester plus de 14 ans contractuel veut dire que la SNTF a besoin de nous, par conséquent, on ne peut plus accepter cette situation de précarité », a encore déclaré un agent. Les protestataires rappellent qu'ils ont été tenus au préalable de subir une formation d'armement afin d'assurer dans les meilleures conditions les biens de la SNTF aussi bien les sites, la voie ferrée que les trains de marchandises et de voyageurs en mouvement. Durant ces années chaudes, ce personnel accompagnait, armes à la main, les trains dans toutes les régions du pays pour faire face aux incursions des groupes terroristes qui ont ciblé la SNTF.