Plus de deux ans après avoir été installés dans des chalets au niveau des sites de «Oued Néchou et de Bouraoua», les sinistrés du «Tsunami» du 1er octobre 2008, attendent désespérément que leur situation soit enfin prise en considération par les autorités locales. Ainsi, plusieurs familles espèrent toujours leur relogement dans des habitations construites en dur, parmi celles qui sont déjà achevées depuis longtemps. Hier matin, plus d'une centaine de personnes s'étaient regroupées devant la daïra de Ghardaïa, pour protester et dénoncer le retard accusé dans le traitement de leurs dossiers et leur relogement. Des femmes et des hommes ont tenu un sit-in devant le siège de la daïra et sollicité une entrevue avec le chef de daïra, pour lui exposer leur situation. Selon le représentant de ces familles, «nous n'avons pas à ce jour, bénéficié de logements au même titre que certains privilégiés qui n'ont, à vrai dire, rien à voir avec la catastrophe. Nous nous sommes à maintes reprises adressés à la daïra, à la wilaya et à l'OPGI, pour avoir des explications sur notre cas, aucune réponse ne nous a été donnée «on aimerai discuter du sujet avec le chef de daïra, mai en vain, nous n'avons à nos vifs regrets, obtenu aucun résultat concret, affirment nos interlocuteurs présents qui protestaient résolument à l'entrée de la daïra. Sans résultats plausibles, les contestataires ont décidé, dans les jours à venir, d'aiguiller leur mouvement de protestation devant le siège de la wilaya, pour faire entendre leur voix. «Nous demanderons une audience au wali puisque le chef de daïra a refusé de nous recevoir et de nous entendre. Nous irons jusqu'au bout», dira le représentant des demandeurs du relogement. Lors du sit-in qui a été décidé hier, il a été demandé à tous les sinistrés qui n'ont pas obtenu, à ce jour, gain de cause, de porter leur nom sur une liste qui sera adressée aux hauts responsables du pays, nous dit-on. Il ne va pas sans souligner que lors de la récente visite du wali sur le site de «Oued Néchou», il avait pourtant bien précisé, en présence des sinistrés qui l'entouraient, que leur situation de relogement sera bientôt étudiée au «cas par cas».