Les travailleurs du corps technique (laboratoires, bibliothèque et finances) de l'université d'Es-Sénia ont organisé, hier, un rassemblement de protestation à l'intérieur du campus, suivi d'une marche et d'un rassemblement devant le rectorat. Le recours à cette action de protestation a été initié par les travailleurs pour inciter les responsable du secteur à accélérer le processus de promulgation du statut de ce corps et les textes inhérents au régime indemnitaire. Les responsables de la section syndicale de l'université ont tenu à l'occasion à apporter leur soutien aux « revendications légitimes des travailleurs». Selon des représentants des protestataires, il a été décidé de verser 50% des arriérés d'indemnités à partir de 2011, avec un effet rétroactif à partir de janvier 2008. «Nous sommes actuellement au quatrième mois de l'année et nous n'avons rien vu venir», assure un des travailleurs. Le 5 avril, une correspondance émanant de la direction des ressources humaines du ministère de tutelle a été adressée à la Fédération nationale des travailleurs de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les informant que « suite aux différentes réunions conjointes consacrées au régime indemnitaire des personnels exerçant au sein des établissements d'enseignement supérieur et des structures des œuvres universitaires , le dossier relatif au régime indemnitaire de ces personnels est finalisé. Il sera transmis incessamment aux organes concernés pour discussion et adoption » . C'est surtout cette dernière phrase qui inquiète les travailleurs, qui s'interrogent pour savoir combien ils doivent encore attendre pour voir la promulgation des textes relatifs à leur corps. A l'issue de leur rassemblement devant le rectorat, des représentants de chaque corps, ainsi que deux membres du syndicat, ont été reçus par le recteur devant lequel ils ont exposé leurs doléances. Pour débattre des suites à donner à leur action de protestation, les travailleurs ont organisé une assemblée générale, à l'issue de laquelle ils ont décidé d'organiser chaque semaine un rassemblement et une marche à l'intérieur de l'université. «Si la situation perdure, nous irons vers une grève illimitée», affirment les protestataires. Il y a lieu de rappeler que plus de 400 travailleurs du corps technique à l'université d'Es-Sénia sont directement concernés par le problème du statut particulier et du régime indemnitaire.