Le Cnapest d'Annaba de Tizi Ouzou, de M'sila, de Sétif, de Béjaïa, Constantine, Bouira, et Boumerdès, ont décidé de lancer une journée de protestation et rassemblement au courant de cette semaine. Les enseignants de Boumerdès ont déjà arrêté la date du 14 avril comme journée de protestation, suivie d'un rassemblement devant la Direction de l'éducation de la wilaya. Cette action est motivée par la décision de la tutelle de faire une ponction de 9 jours sur leurs salaires. Le Cnapest de Constantine, lors d'une session de son conseil organisé vendredi dernier, a décidé de reprendre la protestation en organisant mercredi prochain, le 14 avril, un arrêt de travail d'une journée suivi d'un sit-in devant le siège de la commission de wilaya des œuvres sociales. En marge de ces actions, les enseignants affilés à ce syndicat, le plus représentatif de la corporation dans le palier du secondaire, ne vont pas transcrire les notes du 2e trimestre sur les bulletins des élèves. Selon un communiqué, le Cnapest de Constantine justifie son retour à la protesta par le recours de la tutelle à l'amputation de 9 jours de travail des fiches de paie du mois en cours, le silence des autorités, malgré l'existence d'un rapport accablant de la Police judiciaire établi depuis 2006, sur la mauvaise gestion des fonds des œuvres sociales et le non-versement des primes dont certaines datent de deux ans. Par ailleurs, les travailleurs de l'éducation de la wilaya de Béjaïa, affiliés au Cnapest et à l'Unpef, sont appelés à exprimer leur grogne par le recours à la rue. Les deux syndicats les invitent en effet dans un appel, cosigné, à observer “une journée de protestation et à rejoindre massivement le rassemblement”, qui aura lieu mercredi prochain devant le siège de la Direction de l'éducation. Pour cette action, prélude à un retour annoncé à la protestation à l'échelle nationale, les syndicalistes réclament : - la satisfaction des revendications relatives aux dossiers du régime indemnitaire, des œuvres sociales et de la médecine du travail ; - la promulgation immédiate du régime indemnitaire des corps communs et ouvriers professionnels. - le respect des libertés syndicales ; - la prise en charge des situations financières et administratives pendantes ; et enfin, l'un des principaux enjeux à l'origine des grèves cycliques dans le secteur de l'éducation du moins à l'échelon local est “le gel de la commission de wilaya des œuvres sociales de l'éducation”. Et pour cause ! L'argent des œuvres sociales, qui représente des “sommes colossales”, insiste-t-on, est “géré abusivement par un seul syndicat alors qu'il est loin d'être représentatif”. Sur le terrain, “tout le monde sait que les syndicats autonomes comptent le plus grand nombre d'adhérents, les derniers mouvements de grève qu'a connus le secteur de l'éducation, le confirment. Cependant, ils sont exclus de la gestion de cette manne financière”, a-t-on dénoncé.