Durant deux jours, mercredi et jeudi, la faculté des Sciences économiques et de gestion de l'université Saâd Dahleb de Blida a accueilli le 9ème séminaire international sur l'innovation et le changement organisationnel dans les organisations modernes, études des expériences nationales et internationales. Des universitaires de cinq pays arabes ont assisté à ce séminaire ainsi que des chercheurs de 44 universités algériennes afin de comparer les découvertes en matière de management et de gestion moderne des entreprises algériennes. Selon les organisateurs, ce séminaire permettra à l'université algérienne de participer au changement vers le mieux, tant dans le domaine de l'économie que de celui du train de vie des citoyens, naturellement indissociable de la capacité des entreprises économiques à produire une gamme variée de produits, alliant qualité et bas prix. Parmi les objectifs de ce séminaire, c'est de permettre à la société algérienne d'avancer en parallèle avec ce qui se passe dans le monde, malgré les difficultés et les réticences de certains à changer leur mode de gestion, devenu archaïque et inopérant, dans un contexte de mondialisation qui ne laisse aucune chance aux faibles et à ceux qui n'acceptent pas le changement. Les changements devant toucher la constitution, le mode de gestion des entreprises, l'économie nationale ont aussi été parmi les thèmes débattus par les universitaires qui n'ont pas manqué de faire une analyse critique de tout ce qui s'est passé en Algérie et dans le monde et qui a influé de manière directe sur la vie économique et sociale des peuples. Parlant des choix économiques de l'Algérie après 1991, il est rappelé qu'avant cette date, les entreprises publiques algériennes avaient le monopole sur toute la production, ce qui ne laissait aucune place à une concurrence génératrice d'idées nouvelles et de produits de meilleure qualité. Le mode de gestion a aussi connu un changement radical, surtout après l'ouverture du marché algérien aux multinationales qui ont concurrencé férocement nos entreprises, les obligeant à revoir entièrement leur gestion pour se mettre au diapason de cette mondialisation qui a fait changer aussi les habitudes de consommation des Algériens, devenus plus exigeants devant une offre variée et bon marché. Les spécialistes et chercheurs qui se sont longuement étalés sur les différentes expériences tentées par l'Algérie, au lendemain de l'indépendance et jusqu'à nos jours, ont tenté de faire la lumière sur les erreurs passées afin qu'elles ne soient pas reproduites. Cela tout en donnant les solutions à même de mener les entreprises algériennes, publiques ou privées, à un degré de compétition qui leur permette de faire face à la concurrence féroce et parfois déloyale des multinationales qui ont trouvé un terrain en friche en Algérie et qui ont su profiter au maximum des besoins toujours grandissants de la société algérienne en produits finis de qualité et à des prix très compétitifs.