Les bijoutiers de la wilaya de Constantine se disent mécontents des dispositions les concernant contenues dans la loi de finances de cette année 2011. C'est ce qu'ils ont soutenu lors d'une réunion de leur coordination, qui s'est tenue hier et à l'issue de laquelle ils ont chargé leur président, Ali Bernou, de saisir qui de droit. Selon ce dernier, «alors que la corporation des bijoutiers était jusqu'à maintenant soumise à un impôt forfaitaire unique (IFU), la loi de finances de 2011 vient de lui substituer un autre dit «réel». C'est-à-dire soumis à une comptabilité stricte et à un contrôle et suivi trimestriel, avec calcul des impôts et taxes à payer à ce terme. «Cette mesure ne manquerait pas de pertinence, selon notre interlocuteur, si le marché de l'or dans le pays était d'une transparence à toute épreuve, mais malheureusement c'est loin d'être le cas». Et de poursuivre en l'absence d'attribution de licences d'importation de l'or pour les bijoutiers, ainsi que des comptoirs pouvant approvisionner suffisamment le marché en matières premières, il est difficile d'imposer la délivrance de la facture. Aussi et en considération de cette situation chaotique dominée par des non-professionnels et d'un marché qui se cherche encore, les bijoutiers de la wilaya demandent le rétablissement de l'impôt forfaitaire, IFU. Dans le cas contraire, ce seront des milliers d'artisans bijoutiers qui vont mettre la clé sous le paillasson et c'est autant d'emplois qui seront perdus, surtout si on leur ajoute que chacun d'eux emploie deux à trois apprentis.