Ils étaient tous là, invtés ? Non, plutôt convoqués ! Trois générations. La fine fleur de la chanson algérienne. Ce n'était pas à l'occasion d'un quelconque festival. Ni d'une fête fêteuse de date officielle. Ils étaient pourtant tous là. De partout ils sont venus .Tout sourire. C'était la convocation pour le partage d'un moment de bonheur ! Un évènement qui n'a pas besoin d'impresario. Ni de régie. Ni d'animateur. Ni de discours. Ni de langue de bois. L'amour. Seulement l'amour. Il étaient donc tous là, chacun avec ses chansons pour rendre hommage à cette fabuleuse mariée qui a fait sortir l'âme de la percussion en s'emparant d'une paire de karkabous prouvant ainsi que le rythme pouvait être féminin : la rythmique de la modernité. Ce tempo qui brave tous les interdits et qui fait fi du code de l'infamie. Ils étaient tous là pour ton mariage petit Maamoun. Tu étais la star d'un soir mais tu demeureras l'artiste éternel, au sourire contagieux. Un bonheur qui jaillissait de partout. L''occasion de rassembler toute LA-FA-MI qui a le rythme à fleur de peau. Le rythme cardiaque du papa Dahane n'arrivait pas à suivre le tempo, tant cette jeunesse lui rappelait qu'il commençait à appartenir à l'histoire. Amine est déjà père, Maamoun le sera un jour. Amiiiine ya Maamoun. Aujourd'hui nous pouvons partir en paix. La relève est assurée. Mais nous resterons pour assister à la naissance de la nouvelle Algérie, celle qui ne ment pas. Celle qui travaille. Cette Algérie qui dit fin au bricolage. Cette Algérie où le savoir commence à se frayer un chemin sur un terrain longtemps miné par des médiocrasseurs pro-tel tantôt, pro-intel tantôt, mais pro fiteurs surtout, qui embrassent une joue pour mieux mordre l'autre.