Des gardiens de parking autoproclamés imposent leur diktat aux automobilistes qui viennent se rafraichir dans les crémeries et les cafétérias longeant l'esplanade de cette station balnéaire en ces torrides soirées ramadanesques. C'est carrément l'extortion d'argent par l'intimidation, voire la violence s'il en est besoin. L'afflux des familles constituant une aubaine, les racketteurs continuent de sévir sur les trottoirs des Andalouses. Et ils ne sont nullement inquiétés. Des citoyens qui en ont été victimes se sont rendus récemment à notre rédaction pour dénoncer ces actes. Ils sont venus avec une preuve matérielle : des faux tickets de parking. «Ce soir-là, après le f'tour, j'ai décidé d'emmener ma famille aux Andalouses pour prendre des glaces. A peine me suis-je garé sur le bas-côté de la route, à environ 300 mètres de l'entrée du complexe touristique, qu'un gars, la trentaine, s'est pointé auprès de moi. Pas difficile à deviner : c'était un de ces gradiens de parking. J'ai refusé de payer en lui signalant que je n'étais pas dans le parking payant, mais dans l'espace libre. Il m'a méchamment répondu que cette zone ne faisait pas exception de la règle du stationnement payant, tout en me remettant un ticket à travers la vitre. La note était salée : 200 DA ! En «scannant» à l'œil le ticket, j'ai fait mine de mordre à l'hameçon et je l'ai payé.» Et notre interlocuteur d'ajouter : «J'ai préféré dépenser 200 DA pour mettre à la disposition des autorités une preuve du faux et usage du faux et d'escroquerie à charge de ces contrevenants. J'espère que mes démarches entreprises seront suivies d'effet et que ces racketteurs seront mis hors d'état de nuire.» En effet, selon ces citoyens, le wali sera saisi par lettre au sujet de ces dépassements. Bien que le modèle de ticket que nous ont remis ces citoyens apparaisse nettement comme étant du toc, toujours est-il qu'une petite vérification du côté de l'APC d'El-Ançor nous a paru nécessaire. Vérification faite, le ticket était bel et bien contrefait, selon un responsable de cette municipalité. C'était évident : ni mention de la personne morale gérant du parking, ni numéro de série, sans parler de la qualité très médiocre du papier et de l'impression. Le comble c'est que ces faux gardiens de véhicules ont squatté toute la zone limitrophe à la station balnéaire, l'axe routier côtoyant l'esplanade compris bien entendu. Les mêmes citoyens contactés lancent un appel pressant à destination du premier chef de l'exécutif local pour la déligence d'une enquête sur ces dépassements et tout ce qui s'y rapporte, en premier lieu la régularité de la concession des parkings des Andalouses par mise en adjudication ainsi que la prestation des services et les prix pratiqués, et ce afin de rétablir l'ordre dans cette station balnéaire.