La gestion des parkings dans les grandes villes algériennes, particulièrement à Alger, est confiée ou plutôt contrôlée par des groupes de jeunes qui se constituent parfois en réseau pour l'acquisition de places. Au lieu d'organiser le secteur en octroyant des autorisations, les Apc laissent ces individus gérer à leur guise les trottoirs et les lieux de stationnement en fixant leurs tarifs. En effet, les exemples ne manquent pas. Les incidents entre les automobilistes et ces pseudo-gardiens des parkings sont devenus banals. Les scènes se répètent chaque jour. Lorsqu'un conducteur souhaite se garer dans un endroit, dès l'instant qui suit, un individu se pointe pour l'aider à se garer alors qu'il n'en a nullement besoin. Au moment de reprendre son véhicule, l'automobiliste doit s'acquitter d'une somme variant entre 30 et 50 DA. En cas de refus, il risque d'être menacé ou carrément agressé. En payant, il évite un éventuel endommagement de son véhicule. Pour les jeunes automobilistes qui refusent de payer, la fin peut être à leur avantage. Parfois ils payent volontiers les jeunes, sachant que les lieux où ils ont garé leur voiture sont fréquentés par des voleurs de postes et autres accessoires. Dans d'autres cas, s'ils refusent de donner le moindre sou, c'est la loi de la rue qui prime sur toute considération. Les pères se trouvant avec les membres de sa famille ou en manque de confiance payent sans obtempérer. En général, les incidents sont la conséquence de disputes. Elles révèlent un manque d'éducation de certains gardiens de parkings qui veulent imposer leur diktat. Le plus marquant est que dans le cadre du Festival panafricain, les familles qui se dirigeaient vers les lieux de spectacles se voyaient obligées de payer le parking alors que l'événement est censé être gratuit. C'est le cas à Riadh El Feth. Les automobilistes payent 100 DA. Incroyable mais vrai, le ticket d'une place du parking à étage situé sous l'Esplanade coûte entre 50 et 70 DA. Récemment, un citoyen s'est étonné qu'on lui demande 100 DA. Il a donné 30 DA, mais le gardien a demandé 70 DA de plus. Le concerné n'a pas obtempéré et a démarré. La question est de savoir pourquoi les Apc n'organisent pas ce secteur. Elles permettront de régulariser des centaines de milliers de gardiens de parkings. Ces derniers seront ainsi déclarés à la Cnas et les automobilistes seront sûrs qu'une partie de leur argent ira dans les caisses du Trésor public.