Le colloque de l'UMA de Mila ayant pour thème «dialyse et transplantation rénale» s'est déroulé, jeudi au pavillon des conférences de la Tour de Chelghoum Laïd qui accueille pour la 1ère fois, une manifestation scientifique régionale. Ce rassemblement scientifique qui se veut un espace pour l'amélioration de la prise en charge des dialysées, a drainé plus de 300 médecins et une quarantaine de professeurs de médecine, venus des différents CHU du pays, en présence du wali et de deux ex-ministres Abdelhamid Aberkane (Santé) et Hachemi Djaâboub (Commerce). Avant l'ouverture des travaux, quatre professeurs ont été honorés pour avoir comptabilisé six participations successives aux congrès organisés par l'Union médicale algérienne de Mila, à savoir Sid Ahmed Mahdi, chef de service des transplantations rénales, à l'hôpital de Blida, le Pr Haddouni, chef de service à l'hôpital Parnet à Alger, Rachid Malek, professeur au service de médecine interne au CHU de Sétif et Rezig Fouzi, chef de service de médecine à la DSP de Sétif. Dans son intervention inaugurale, le Dr. Khaled, président de l'UMA de Mila a affirmé que l'insuffisance rénale peut être évitée à 80%, pour peu que la prévention et le dépistage soient améliorés, sachant que le diabète constitue la 1ère cause de mise sous dialyse, a-t-il précisé en se referant aux statistique des experts. Lui succédant, le Pr Aberkane, chef de service de réanimation au CHU de Constantine, a rappelé que le médecin généraliste doit être la pierre angulaire de notre système de santé. Ce dernier est autorisé à effectuer tous les gestes qui lui ont été enseignés (massage cardiaque par exemple). Abordant l'infection en milieu hospitalier, le Pr Addou a souligné que toute séance comporte un risque bactérien. La vigilance, dira-t-il, est donc plus que jamais d'actualité. Le Pr Mimoun Fethi, président de la chambre à la Cour suprême et enseignant dans une faculté de Tunis, a traité pour sa part, les aspects juridiques étendus et limités de la transplantation rénale dans les lois tunisiennes avec une étude comparative avec celles algériennes. Le conférencier a expliqué que la greffe rénale à partir de cadavres ne peut avoir lieu que lorsque le défunt soit déclaré donneur. Dans le cas contraire, il faut l'accord des parents par ordre préférentiel, descendants, ascendants, conjoints et collatéraux. Signalons par ailleurs, que le wali a assisté en marge de ces travaux à une démonstration sur la dialyse péritonéale (DP) effectuée par l'équipe du Dr. Redjel du CHU d'Alger. Cette technique qui se pratique à domicile, a l'avantage d'accorder la mobilité au patient. A ce titre, le chef de l'exécutif s'est dit favorable à apporter son soutien au lancement, à titre expérimental, de cette technique dans une première phase au nouvel hôpital de Chelghoum Laïd. Cette dernière se pratiquait, jusque-là, dans 5 wilayas de l'Est algérien, a précisé le chef de service de l'hôpital d'Alger.