“Depuis la mise en place de la greffe rénale, nous avons effectué trois opérations, jusque-là, et au mois de juin prochain, huit greffes rénales sont programmées”, a affirmé le Dr Mensouri, directeur général du centre hospitalo-universitaire Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou, lors de la 2e journée de formation médicale et paramédicale continue organisée sous le thème des “bonnes pratiques en dialyse péritonéale” avec la participation de nombreux spécialistes algériens en néphrologie. Abordant les “progrès enregistrés, selon lui, en matière de prise en charge des malades rénaux au niveau du CHU de Tizi Ouzou”, notre interlocuteur a indiqué la réduction du nombre de dialysés péritonéaux au sein du CHU, de 170 malades à 39 actuellement et l'augmentation du nombre de générateurs pour l'hémodialyse en passant de 13 à 30 et ce, depuis ces dernières années. Pour sa part, le Pr Boukhari, président de la Société algérienne de néphrologie dialyse et transplantation, a annoncé que l'Algérie abritera, en 2008, le congrès arabe de néphrologie. Ce Professeur trouve “impératif que les praticiens associent le malade et cherchent son adhésion lors de la prescription de la dialyse péritonéale” et invite les équipes pédagogiques à “actualiser leur enseignement, tant les techniques ont évolué considérablement”. Quant au Pr Benabadji, spécialiste et précurseur en néphrologie, il a rappelé l'existence de 190 centres d'hémodialyse en Algérie, dont une cinquantaine privés. Abordant l'expérience nationale en la matière, ce professeur estime que notre pays est l'un des meilleurs en Afrique. Le praticien spécialiste plaide ainsi pour la dialyse péritonéale qui a “sa place aux côtés de la greffe rénale”. Au sujet de la greffe rénale, justement, ce médecin, ayant exercé en France, tient à rappeler que “le don apparenté en Algérie existe mais des médecins ne joueraient pas le jeu pour que la transplantation rénale aboutisse”. “La greffe rénale coûte plus cher que la dialyse et à terme, nous devons arriver au stade du prélèvement d'organes sur des cadavres”, préconise le Pr Benabadji tout en précisant que le monde compte 200 000 dialysés péritonéaux alors qu'ils sont plus de 1,2 million à être dialysés. Abdenour BOUHIREB