Au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, la ville de Maghnia était représentée sur le plan footballistique par la SSEPM, club fondé en 1928 par un groupe de sympathisants dont l'ex-président de la République Ahmed Ben Bella. Evoluant à l'époque dans le championnat promotion (ouest) en compagnie du WAC Mercier Lacombe (Sfisef), du RC Lourmel (El Amria), US Hammam Bouhadjar, l'ES Tlemcen, la JP Beni Saf, l'AS Nedroma, la JSM Tlemcen et autres CSS Oran et l'US Boufatis. Le club phare de la ville frontalière a acquis une certaine renommée dans la région, grâce à de talentueux joueurs dévoués corps et âme aux couleurs du club comme les défunts Maâtallah, Meghaber, Ali Cherfaoui, Hocine Karlioui, ainsi que d'autres tels que Taleb Omar, Hanachi, Kari, Degui, Hamoudi, Saïd, Boussekine, Mahroug, Bensalah, Hadjadj et la liste est encore longue, avec à leur tête une pléiade de dirigeants à l'image du défunt Messaïd Abdelhafid et Bibi Triki. Mais vu le niveau technique élevé à l'époque, le club n'a pas pu percer pour atteindre le sommet de la hiérarchie du football national. «C'est avec beaucoup de nostalgie que je me remémore ces années fastes que j'ai passées dans ce club. On jouait pour le maillot frappé des couleurs vert et blanc. Le football était une passion pour nous et pourtant nous n'avions pas les moyens comme ceux dont disposent les joueurs actuellement. On produisait du spectacle. Dommage que le sigle SSEPM est mis au musée pour ne plus en reparler. La génération actuelle de Maghnia ne connaît rien des anciens joueurs, certains nous ont quittés dans l'anonymat et ceux qui sont encore en vie sont carrément marginalisés. Et pourtant, il existe bel et bien une association des anciens joueurs qui ne joue pas pleinement son rôle à mon avis, les jubilés et les hommages sont presque inexistants et c'est pour cela que la nouvelle génération ne connaît rien de l'histoire de ce club que l'on a enterré en 1978 date de la promulgation de la réforme sportive. Je ne comprends pas pourquoi ce sigle n'a pas été réactivé après la réforme comme c'est le cas de certains clubs ?», s'interroge Boularess, l'ex-virevoltant ailier droit de la SSEPM des années 60.