Selon la déclaration faite, hier, par le directeur du logement et des équipements publics (DLEP) à l'émission «Forum» de la radio régionale de Constantine, le programme de réalisation des 12.000 logements promotionnels aidés (LPA), dont a bénéficié la wilaya, sera lancé au plus tard début février 2012. Ce programme ambitieux dans cette nouvelle formule, qui a remplacé celle du logement social participatif (LSP), sera entouré de toutes les garanties, et ce afin d'éviter les erreurs et les retards connus par l'ancien qui n'est pas encore achevé jusqu'à présent puisqu'il reste à réaliser pas moins de 1.562 logements. Ces informations ont été données par ce responsable afin de répondre aux multiples interrogations des candidats à cette catégorie de logements ainsi que par le citoyen lambda concernant les critères de sélection des futurs bénéficiaires ainsi que le niveau de participation du candidat au montage financier pour un logement. Ainsi, après avoir indiqué que les 12.000 logements à réaliser dans cette nouvelle formule seront distribués pour moitié à des promoteurs publics et pour l'autre moitié à des promoteurs privés, M. Lalmi Bettayeb, Dlep de Constantine, a déclaré qu'une manifestation d'intérêt a été lancée le 15 septembre dernier en direction du secteur privé et l'administration a reçu 206 offres pour la réalisation de 18 lots de logements qui ont été répartis à travers les 12 communes de la wilaya. Ces nombreuses offres seront étudiées au sein de la commission technique de la wilaya et les entreprises privées retenues pour la réalisation de leur quota de 6.000 logements seront connues dès la semaine prochaine, a assuré ce responsable. Evoquant ensuite la disponibilité d'un nombre suffisant d'entreprises réalisatrices, M. Lalmi dira que, contrairement à la plupart des wilayas, cette question ne se pose pas au niveau de celle de Constantine et le chiffre de 206 offres qui se sont manifestées et l'existence d'une demande évaluée à 40.000, ouvrent la possibilité à la capitale de l'Est d'obtenir un programme supplémentaire dans cette nouvelle formule. Invité lui aussi sur le plateau de l'émission, M. Tolba, chef de daïra de Hamma Bouziane, a parlé des étapes atteintes par ce programme dans sa circonscription en indiquant que 3.000 demandes provenant des communes de Hamma Bouziane (1.800) et Didouche Mourad (1.200) ont été enregistrées, étudiées et apurées. Dans une seconde étape et après enquête, 800 demandes, (chiffre correspondant au quota de logements imparti à la daïra), qui auront satisfait aux critères et aux priorités, seront définitivement retenues. «Mais à la fin du plan quinquennal 2010/2014, nous comptons arriver à satisfaire toutes les demandes exprimées», a assuré le chef de daïra. Le Dlep est revenu ensuite pour donner les quotas de logements accordés à quelques communes en signalant que celle de Constantine a pris la part du lion avec 9.000 unités, suivie d'El-Khroub avec 3.000, Hamma Bouziane 500, Didouche Mourad 300 et Aïn-Smara 400. Invité à prendre la parole, le chef du bureau de wilaya de la Confédération algérienne du patronat (CAP), M. Salmi, s'est contenté d'émettre des critiques envers la nouvelle formule LPA qui a été substituée au LSP. Il a défendu l'ancienne formule et dit avoir relevé des contradictions dans le nouveau cahier des charges introduit dans la nouvelle formule, entre autres le fait que ce document ne fait pas de distinction entre le promoteur et l'entrepreneur. Ensuite, la parole a été cédée aux journalistes qui ont posé beaucoup de questions concernant la réglementation et les relations entre le promoteur et le candidat et ce afin d'éviter que le second soit floué par le premier comme cela a été souvent le cas dans la première formule du LSP, la contribution financière du candidat à un logement LPA, la valeur de celle-ci, les délais de livraison, le contrôle de l'administration sur la conduite des projets, etc. Et le Dlep a répondu globalement que tout a été réglé dans le cahier des charges que devra respecter tout promoteur. Le coût d'un logement LPA, a-t-il indiqué, a été plafonné à 280 millions de centimes et le premier versement du souscripteur ne peut dépasser 20% de ce montant, soit 56 millions de centimes. «Toutefois, nous avons sensibilisé les promoteurs pour utiliser la formule d'un financement total par le crédit bancaire, car cette formule est devenue aisée grâce aux facilités qui leur ont été accordées dans ce domaine. Ceci évitera, selon M. Lalmi, tout problème avec les candidats».