Un rapport détaillé sur la situation du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels a été présenté par la commission de l'éducation, de la formation et de l'enseignement supérieur, à l'occasion des travaux de la 4ème session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya. Selon le rapport de la commission, bien que ce secteur connaisse une grande dynamique, quelques insuffisances ont été constatées. Certaines spécialités ne sont pas enseignées à Oran, chose qui nécessite la réalisation de nouvelles structures pédagogiques. Le même rapport indique que certaines structures sont mal entretenues. Plusieurs centres et notamment ceux qui datent de plusieurs années ont connu des dégradations. Leur réhabilitation nécessite de l'argent et le budget réservé à ce secteur ne permet pas de telles dépenses. Les membres de la commission recommandent ainsi l'installation d'ateliers de réhabilitation selon les spécificités de chaque centre, la réalisation de nouveaux centres de formation au niveau des communes limitrophes, l'introduction de nouvelles spécialités, l'installation de laboratoires d'informatique au niveau de tous les centres de formation, le recyclage des encadreurs, l'acquisition de nouveaux équipements, la réhabilitation des centres et notamment l'étanchéité, le remplacement des anciens appareils électriques qui présentent actuellement un danger pour les stagiaires, entre autres. Dans le même cadre, et en dépit des campagnes de sensibilisation et des actions d'information lancées depuis le mois de juin par la direction de la formation professionnelle, l'engouement des candidats vers les spécialités du bâtiment et de l'agriculture reste timide, a souligné le directeur de la formation professionnelle de la wilaya d'Oran, lors de son passage, avant-hier, dans l'émission «Forum de la radio El-Bahia». Même si ces formations (TP, bâtiment, maçonnerie, menuiserie, ferronnerie) ouvrent plusieurs opportunités de recrutement pour ces candidats, surtout avec la multiplication des chantiers de bâtiment, des routes et autres projets d'envergure dont a bénéficié la wilaya, les jeunes ne se bousculent pas. A noter que 15 spécialités dans le secteur des BTPH sont ouvertes au niveau des centres et instituts de formation professionnelle de la wilaya. Pour les spécialités dans l'agriculture, elles sont ouvertes au niveau du CFPA de Hassi Bounif et le CFPA de Misserghine. Pour la prochaine rentrée de la formation professionnelle, prévue pour le mois de février prochain, plus de 6.100 places pédagogiques sont disponibles. Ainsi, la date des inscriptions a été fixée entre le 10 décembre et le 9 février 2012 et la rentrée se fera le 26 février après la proclamation des résultats prévue le 12 février. Pour cette session, l'offre de formation est estimée à 6.170 postes pédagogiques répartis entre la formation prioritaire avec 4.060 places et la formation alternative avec 2.110 postes. Concernant le premier type, elle s'articule autour de la formation résidentielle avec 1.480 postes, la formation par apprentissage avec 2.300 places et la formule des cours du soir avec 280 places pédagogiques. Quant à la formation alternative, elle concerne la formation conventionnée qui occupe 33% de l'offre, les formations destinées à la femme au foyer, le milieu rural, les cours du soir qualifiants, ainsi que l'alphabétisation et la formation passerelle ouverte à des diplômés voulant grimper dans les échelons. Notons que la formule du SLE (sait lire et écrire) occupe 32% de l'offre, soit 1.950 postes. Les deux représentants ont fait savoir que pour cette seconde session, 131 sections seront ouvertes réparties entre 75 spécialités de 15 branches des 20 que compte la nomenclature nationale. Au total, les établissements, répartis en 3 instituts et 17 centres en plus d'un centre d'enseignement à distance, offrent 15.000 places pédagogiques et 600 lits pour les internes ainsi que 3.000 couverts pour les demi-pensionnaires. A cela s'ajoutent 74 établissements privés d'une capacité globale théorique de 2.000 places. Pour la session d'octobre 2011, plus de 7.100 places pédagogiques ont été mises à la disposition des candidats, en particulier pour tout ce qui concerne la formation et la qualification pour les femmes au foyer et les femmes issues du milieu rural. La nouveauté, cette année, dans le secteur, se résume dans l'ouverture de l'annexe de Haï Es-Sanaouber (ex-Les Planteurs), d'une capacité d'accueil de 100 places pédagogiques, avec plusieurs branches de formation, entre autres, la couture et la comptabilité.
