On dit que l'état de santé d'un club se juge à travers les relations avec ses supporters. En l'occurrence, ceux du GCM affichent une certaine sérénité du fait que leur équipe favorite commence à amorcer un redressement qui devrait lui ouvrir d'autres horizons. Cependant, il est vrai que l'entame de la phase retour n'a pas répondu à leur attente, avec deux défaites à Aïn Témouchent et à Maghnia face à deux équipes expérimentées. La victoire face au CRBAET a ramené le calme et instauré la confiance. Le président Benhamena a tenu à faire le point sur la situation prévalant actuellement. «Contrairement à la saison passée où le GCM a accédé, cette année, nous sommes confrontés à des contraintes majeures. Ma conception m'interdit de précipiter les choses. Il faut d'abord structurer le club pour obtenir une gestion saine. Et c'est déjà un acquis par rapport à la situation dont j'ai hérité. Sur le plan des résultats, il ne faut pas perdre de vue que cette division est constituée de clubs «rôdés» à ce genre d'épreuve, contrairement à notre jeune équipe. Je ne cherche pas l'accession pour rétrograder la saison suivante. Nous avons mis sur pied une formation dont la moyenne d'âge est 21 ans, la plupart provenant du terroir. C'est déjà un acquis à prendre en considération. Tous les supporters adhèrent à une politique qui n'est pas celle «de la vitrine». La preuve, à chaque coin de rue, je suis interpellé et encouragé. Cette confiance me réconforte et me confirme dans mes convictions». Concernant les moyens financiers, le président précise qu'il a recours à des emprunts, avec l'appui matériel d'un ami et authentique amoureux du GCM, Sobhane. Parfois, il doit mettre la main à la poche. Benhamena mettra l'accent sur la précieuse assistance du wali de Mascara qui, dans une décision exceptionnelle, a épongé les dettes remontant à une décennie, suite à des erreurs de gestion des précédents responsables. Le président souhaite recevoir d'autres aides émanant de personnes pour qui les portes du club sont toujours ouvertes, tout en précisant «qu'il est là pour barrer la route aux opportunistes et aux affairistes. En ce qui concerne ses relations avec les joueurs, Benhamena apportera l'éclairage suivant : «Avec le staff technique, j'applique la méthode pédagogique qui consiste à tirer les enseignements après chaque match gagné ou perdu, afin de rectifier le tir. Je me suis mis d'accord avec mes collaborateurs pour ne pas courir derrière les mirages, l'essentiel étant de former une équipe composée de joueurs locaux. Ces derniers forgent actuellement un talent qu'ils feront valoir au moment opportun, lorsqu'il y aura une prise en charge digne de ce nom. Le GCM doit être réhabilité à tous points de vue et doit faire face aux principes de la compétitivité. C'est un projet à court terme incontournable, car la bonne pâte existe. Le temps est venu pour les gens sincères et désintéressés de se mobiliser et conjuguer leurs efforts pour participer au parachèvement du travail déjà entrepris. Le GCM appartient à tous les Mascaréens, où qu'ils soient. Le Ghali redresse la tête et, sans être prétentieux, je ne suis qu'un élément de cette réussite», dira-t-il. Ainsi donc, le GCM, distancé dans la course au titre par des rivaux autrement mieux nantis comme le CRT, l'USR, l'OMA et l'IRBM, se prépare doucement mais sûrement pour la saison prochaine, qui pourrait celle de la récolte. Un tel club ne doit pas s'éterniser dans les divisions inférieures.