La grève du personnel des deux directions des œuvres universitaires (DOU) d'Es-Sénia et de Bir El-Djir s'est poursuivie jeudi avec le maintien des rassemblements devant les sièges des deux directions. Jusqu'à jeudi, les protestataires n'avaient toujours pas reçu des réponses claires à leurs doléances de la part de leur tutelle et des services concernés. Selon des fonctionnaires de la direction d'Es-Sénia, plusieurs directions dans d'autres wilayas ont décidé elles aussi d'organiser des actions de protestation pour les mêmes motifs. Hier, ce sont des directeurs de résidences universitaires qui ont tenu à manifester leur soutien aux fonctionnaires des DOU et par là même ont tenu à dénoncer l'insécurité au sein des résidences universitaires. « Je tiens à vous rappeler qu'une grève nationale des personnels des résidences universitaires est prévue le 13 mai et entre autres revendications des travailleurs, la sécurité des résidences et du personnel », assure un directeur de cité universitaire. Le dimanche, le personnel gréviste devrait se réunir pour décider des suites à donner au mouvement de protestation. Les fonctionnaires affirment que tout dépendra de l'évolution de la situation et des mesures prises par la tutelle et par les services compétents. Il y a lieu de souligner que ce mouvement de protestation entamera dimanche sa deuxième semaine en cas de décision de poursuite de la protestation. Les quelque 80 fonctionnaires des deux directions ont décidé de recourir à la protestation pour dénoncer l'insécurité, les injures et les mauvais traitements que subissent les fonctionnaires de la direction de la part de ce qu'ils qualifient de « pseudo » représentants d'étudiants. Selon les protestataires, aucun fonctionnaire ne reprendra le travail tant qu'il n'y aura pas une décision claire pour garantir la sécurité du personnel et pour mettre un terme à l'occupation par la force des locaux de la direction par les étudiants. Le personnel a à maintes reprises décrié le comportement « agressif » de certains étudiants envers des cadres censés être protégés par la loi sur leurs lieux de travail. Selon les protestataires, il s'agit souvent des mêmes étudiants qui font la loi au sein des résidences universitaires. Les fonctionnaires des DOU ont réitéré leur appel à la tutelle et aux autorités locales pour assurer la sécurité des fonctionnaires et pour l'ouverture d'une enquête sur les agissements de certains étudiants.