Le ras-le-bol des étudiants résidents au niveau de la résidence université 2000 implantée à Es Sénia, semble avoir battu son plein. En effet, pas moins d'une centaine d'étudiants a investi dans la soirée du samedi dernier, la route reliant le rond-point de la cité Emir Abdelkader à celui d'Es Sénia dit « Douar », pour protester contre les conditions de vie au sein de l'enceinte de la cité en question. Selon des protestataires rencontrés sur les lieux, ce mouvement de protestation a été déclenché suite à une coupure d'électricité qui a touché l'ensemble de la cité et ce, depuis près d'une semaine. Les étudiants qui ont barré la route durant de bonnes heures, déclarent avoir saisi, la Direction de la résidence, la Direction des œuvres universitaires Es Sénia, la daïra, le président de l'APC d'Es Sénia, les services de la wilaya d'Oran, les services de sécurité, la Direction nationale des œuvres universitaires à Alger, le recteur de l'université d'Oran, le ministère de l'Enseignement Supérieur ainsi que la Sonelgaz. Toutes les lettres adressées aux instances citées sont sans réponse, racontent les étudiants jeudi dernier. Toujours selon les mêmes interlocuteurs, le directeur de la résidence sus citée, est absent et n'assume pas ses responsabilités. « Il fait très froid dans les chambres, nous n'avons que deux couvertures », crie un étudiant. Et d'ajouter : « Même les résistances qu'on a bricolées, ne fonctionnent pas à cause des coupures d'électricité ». Des protestataires se demandent « pourquoi seulement deux couvertures, pourtant, elles sont livrées sous une décharge et un payement de 1.000 DA ». « Il n'y a plus de confidences entre les étudiants et l'administration, il nous faut une solution sur le terrain », concluent les protestataires. Parmi ces derniers, il y a un bon nombre qui sont sortis dans la rue pour réviser leurs leçons sous l'éclairage public. A noter que la résidence universitaire 2000 garçons compte près de 1.100 étudiants.