Constantine est isolée et coupée du monde, en matière d'internet. En effet, les usagers de ce moyen de communication, au niveau de plusieurs quartiers de la ville, sont dans tous leurs états et n'arrêtent pas de pester contre les difficultés qu'ils rencontrent pour accéder à la Toile. Ainsi, selon certains d'entre eux habitant le quartier de Bab El-Kantara, «cela fait maintenant plus d'une semaine qu'il est pratiquement impossible de se connecter. Ces difficultés durent tout ce temps, et rien n'est fait pour y remédier et en plus aucune explication n'est donnée, alors que nous avons payé un abonnement sans contrepartie puisque c'est en panne». Et de protester en faisant remarquer que «pour ce qui nous concerne, nous nous estimons en règle. Car nous payons nos abonnements rubis sur l'ongle et contre cela, nous exigeons d'Algérie Télécom qu'elle remplisse sa part du contrat en assurant un fonctionnement sans faille du réseau». Ils ne manquent pas de souligner également que «les pannes affectant l'outil internet doivent être réparées dans un laps de temps raisonnable, car plus d'une semaine d'absence de prestations de ce service, c'est absolument insupportable». Questionné, hier, sur ce sujet, le directeur d'Algérie Télécom de la wilaya, Mohamed Bouchemel, fait savoir qu'il s'agit d'une détérioration par la société Pizzarotti, chargée de la réalisation du tramway, d'un gros câble téléphonique alimentant la plupart des banques, des administrations de l'Etat, plusieurs quartiers du centre-ville ainsi que près de 17 wilayas de l'Est qui, de ce fait, se retrouvent privées des services internet. Pourtant, soulignera-t-il, le câble a été installé à 2,20m sous le sol, selon les propres recommandations de la société elle-même, mais malgré cela, il a été touché et rompu lors de travaux effectués de nuit. Et d'ajouter ne pas comprendre qu'un tel incident puisse arriver d'autant que c'est la deuxième fois que cela se produit. En effet, il y a près de quinze jours, le même câble a été détérioré et à seulement une vingtaine de mètres plus loin de l'incident de vendredi dernier. «Le préjudice pour nous est énorme, soit dans les 04 milliards de centimes de perte et de manque à gagner et nous avons intenté un procès à la société italienne, dont il y a lieu de signaler que c'est le 3ème du genre», dira notre interlocuteur. Et d'indiquer qu'une équipe de techniciens est actuellement à pied d'œuvre pour effectuer les réparations nécessaires et déjà depuis hier, dimanche, l'accès à internet est redevenu «normal» pour certains quartiers et les banques.