Durant les journées de la canicule qui a frappé pratiquement toutes les communes de la wilaya, la ville de Didouche Mourad et ses faubourgs ont connu des perturbations en eau potable qui se sont traduites par des coupures d'eau ayant duré, dans certains cas, jusqu'à une semaine. Ces perturbations ont fini par exacerber la population soumise aux rigueurs d'une chaleur impitoyable. Selon les informations que nous avons recueillies auprès des citoyens de cette agglomération de 45000 âmes située au nord de Constantine, de nombreux quartiers ont frôlé l'émeute, notamment à la cité Oued Lahdjar où les riverains sont privés du précieux liquide depuis une dizaine de jours maintenant. «La menace d'une émeute plane toujours dans la cité, nous a déclaré, hier, un habitant du quartier. Et si l'eau n'arrive pas aujourd'hui ou demain, a-t-il ajouté, le pire est à redouter». Interpellée à ce sujet, la Seaco a fini par s'expliquer devant la population en diffusant, jeudi dernier 12 Juillet, un communiqué dont nous avons reçu une copie, dans lequel elle a mis en cause une panne survenue au niveau d'une pompe immergée dans le champ captant de Hamma-Bouziane. «C'est pourquoi, lit-on dans ce communiqué, l'alimentation en eau potable a subi un léger décalage par rapport aux horaires habituels de distribution». Dès le début de la semaine, poursuit le communiqué de la Seaco, plusieurs équipes techniques se sont mobilisées afin de rétablir la situation le plus rapidement possible. En terminant, cette entreprise a présenté ses excuses aux abonnés qui ont été touchés par les pannes en promettant d'éviter tout autre dysfonctionnement à l'avenir. Pour sa part, M. Tahar Boucheham, président de l'APC de Didouche Mourad, rencontré jeudi, tout en déplorant vivement le calvaire vécu par ses administrés, a déclaré que l'investissement dans le développement de l'hydraulique à Didouche Mourad reste toujours insignifiant pour prétendre étancher la soif des citoyens et couvrir la population de la commune dont les besoins en eau sont multipliés durant la saison estivale, ceci d'autant plus, a-t-il ajouté, que la soif règne pratiquement durant presque toute l'année. Ce qui fait, a ajouté l'élu, que l'idée de l'eau H/24 dans les robinets des Didouchiens, longtemps évoquée, demeure une chimère. «Il faut vraiment un investissement plus grand pour combler le déficit en eau potable de notre commune et ce manque s'accumule depuis des années», a indiqué le maire en expliquant que la population de Didouche Mourad ne cesse de croître, mais les investissements dans le domaine de l'hydraulique, notamment en matière d'AEP, restent tout à fait insuffisants.