La pomme de terre locale inonde le marché, mais à quel prix ? Les petits fellahs de la wilaya, ayant acquis une longue expérience dans la culture de ce tubercule, qui a eu ses moments de gloire dans un passé très récent, veulent aller de l'avant et ne point s'arrêter puisque ce créneau s'est avéré très juteux. 503 hectares de terres ont été mobilisés cette saison et, avec une production qui oscille, d'une région à une autre, entre 200 et 300 quintaux à l'hectare, cela mérite bien quelques sacrifices. Et si l'on inclut le prix du kilo de ce produit de large consommation et les fluctuations récurrentes sur le marché national, ce serait la poule aux œufs d'or pour certains. La pomme de terre dite «bio» a la cote sur le marché local et, gardons bien ceci dans nos têtes, elle a de très beaux jours devant elle. Introduite depuis peu sur les riches terres alluvionnaires du sud de la wilaya et tout récemment dans la région de «Mrirès», la pomme de terre a fait une entrée triomphale, mieux encore sa culture intéresse de plus en plus les petits fellahs des communes d'El-Abiodh, de Sidi Amar et enfin de Tismouline, réputées pour leurs riches terres encore vierges. Les fellahs de cette dernière commune ont été les pionniers dans ce créneau et ceci grâce au précieux concours et l'expérience des agriculteurs de la wilaya de Mascara. Il faut s'attendre à une large extension des terres de culture mais, sans l'aide des services concernés de la D.S.A., toute entreprise ne serait qu'un coup d'épée dans l'eau et vouée à l'échec. Ils ne doivent en aucun cas contenter de rapports et bilans triomphants. Cette même direction devra œuvrer dans le sens de la complémentarité en aidant les petits fellahs à acquérir les nouvelles techniques de culture, de production et de cueillette, en mettant à leur portée les moyens matériels et techniques usités dans le nord du pays. Des produits maraîchers «bio» on en trouve à profusion dans la commune de Brezina où seul le fumier sert de composte et exit les engrais phosphatés.