Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Amar Belani, « la question des ressortissants syriens séjournant actuellement dans notre pays est bien prise en charge par les autorités algériennes ». « Partant du devoir de solidarité que nous devons manifester à l'égard de ces nombreuses familles repliées en Algérie, un dispositif spécifique et des mesures pratiques et concrètes de soutien seront mis en œuvre dans les prochaines heures par un nombre d'intervenants publics impliquant notamment les services du ministère de la Solidarité nationale ». Du côté du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, on affirme également que des « mesures seront prises ». Pour Hachemi Nouri, chargé de communication du ministère, il faudra d'abord « recenser, identifier et localiser » ces ressortissants, dont certains se trouvent dans des hôtels et d'autres dans des places publiques dans plusieurs villes d'Algérie. Cette opération devrait se dérouler, dit-il, « en collaboration avec les services compétents du ministère de l'Intérieur ». Les équipes d'identification des DAS d'Alger et d'autres wilayas « sont déjà sur le terrain », dit-il. Selon lui, « l'action humanitaire du ministère consiste à ouvrir les restaurants de la Rahma pour l'Iftar ». « Il n'y a aucune ségrégation, là où il y a des restaurants, que ce soit ceux du Croissant-Rouge algérien (CRA) ou ceux ouverts par des citoyens, ces ressortissants syriens sont les bienvenus ». L'opération de recensement et d'identification devrait, selon notre interlocuteur, « permettre de quantifier certains besoins comme les couches pour bébés, le lait pour enfants, mais également les besoins de personnes vulnérables comme les handicapés et les malades ». Interrogé sur d'éventuelles aides au logement pour les familles qui ont élu domicile dans les places publiques, notre interlocuteur affirme que cette question « sera étudiée à temps », et que pour le moment il importe de « recenser » et de « faire le tri » de ces ressortissants syriens. A noter que sur la question de la terminologie, les deux départements ministériels interrogés refusent de parler de « réfugiés » et préfèrent les désigner de « ressortissants ». « Réfugié est un statut que n'ont pas les ressortissants syriens venus en Algérie de manière légale », explique le chargé de communication du ministère de la Solidarité.