Rien ne va plus à la JSM Tiaret. Alors que des doutes sérieux ont été émis quant à la validité du nouveau président, Djihad Bentou Daoud, trois parmi les quatre membres du directoire désigné lors de l'assemblée générale élective viennent de retirer leur confiance au président fraîchement élu pour «carence avérée et abandon des entraînements depuis le 28 juillet dernier». En effet, dans une lettre adressée jeudi dernier au directeur de la Jeunesse et des sports et au wali de Tiaret, Ali Boumediene Tahar, Zitouni Abdelkader et Belhanache Fayçal ont décidé de retirer leur confiance à Djihad Bentou Daoud qu'ils accusent «d'hypothéquer gravement la saison sportive 2012/2013» lit-on dans la lettre dont nous détenons une copie. Un retrait de confiance qui intervient dans un contexte, où le club-phare des Hauts Plateaux de l'Ouest est déjà dans une posture des plus délicates, avec la non reprise des entraînements et l'abandon des joueurs, y compris les nouvelles recrues, qui ont préféré rentrer chez eux. Pis encore, le club n'a pas encore souscrit au paiement des frais d'engagement (pourtant à la charge de la wilaya), malgré l'expiration du délai réglementaire le 31 juillet dernier, même si certains veulent rassurer les fans des Bleus en parlant d'une propagation des délais, décidée par la Ligue nationale. «L'avenir du club est gravement menacé» s'inquiète de nombreux inconditionnels d'Ezzerga, prise en otage entre les «intérêts personnels des uns et les intentions inavouées des autres» soutient un ancien dirigeant du club, aujourd'hui malade de voir la JSM Tiaret aux mains de ceux qui ne connaissent pas grand-chose au football» déplore-t-il. . Un comité de supporters, (en voie de constitution avec le dépôt officiel d'une demande d'agrément), a décidé d'en référer aux autorités locales pour sauver la JSM Tiaret d'un fiasco annoncé. «Nous avons du mal à comprendre ce qui se passe réellement dans ce club : la JSM Tiaret vient d'accéder en division nationale amateur et certains, tapis dans l'ombre, cherchent déjà à l'enfoncer dans le purgatoire, où elle a végété pendant quatre ans» réagit, l'air très inquiet un supporter du club. Pour de nombreux connaisseurs des arcanes du monde sportif local, le club porte-flambeau de toute la région du Sersou est «prisonnier d'une logique mercantile qui voudrait que le plus au fait des manœuvres de coulisses, soutenu dans son action par le clan le plus fort, préside aux destinées du club sans prendre en considération les intérêts vitaux du groupe, et en foulant au pied les espérances de milliers d'amoureux du club cher à feu Kharroubi Belkacem alias «Japon». La JSM Tiaret, créée en 1944, en pleine nuit coloniale avec une poignée de joueurs parmi les plus talentueux et malgré les douloureuses «leçons du passé», n'a jamais réussi à décrocher le moindre titre à son tableau de chasse, «vierge comme une feuille blanche à aujourd'hui, soupire Djillali, qui promet de ne plus mettre les pieds au stade, «pour ne pas souffrir davantage de tant de gâchis» soupire-t-il. Pourtant, Ezzerga dispose de grands hommes capables de conjuguer leurs efforts pour mener le vaisseau bleu à bon port.« Où sont les enfants naturels du club, à commencer par ses anciens dirigeants et ses ex-joueurs comme Tahar Benferhat, les frères Banus, Benaïssa Souidi, Adda Maïdi, Mansour Djelaïdi, Hadj Khelil, Khaled Benyamina, Ardjaoui Mourad et tous ceux auxquels Ezzerga a donné un nom ?» s'interroge avec un sang d'encre de nombreux fidèles au team cher à feu Henni Mohamed dit «Jean». «Il suffit de laisser la place aux hommes animés de bonne volonté pour travailler et redorer le blason terni d'une équipe prestigieuse, aujourd'hui tombée dans la médiocrité et le bricolage, avec à la clef une menace d'une saison blanche, si la situation perdure» prédit un ancien joueur du club. Jusqu'à ce samedi 04 août, la situation restait toujours confuse, avec une équipe livrée à elle-même et le «silence complice» de tout le monde A-t-on le droit de «sacrifier» la JSM Tiaret, un club parmi les plus respectés de l'Oranie, sur l'autel des intérêts étroits des uns , les calculs mesquins des autres et les coups de Jarnac de ceux qui prétendent, (avec un «sourire jaune), l'aimer jusqu'à la moelle ??!