Depuis pratiquement le début du mois de jeûne après le f'tour, le transport public de nuit «Noctibus» manque cruellement dans les cités des 400 logements d'El Habbak de Bouhanak, et des 120 logements de Boudjemil (commune de Mansourah). Les habitants de ces cités, situées à l'ouest de la ville de Tlemcen, se plaignent d'un déficit en matière de transport. Malgré Les nombreuses doléances, il n'y a pas de transport régulier entre cette localité et la ville. Seuls des clandestins assurent la liaison et ce, depuis des années déjà. Le manque de transport est d'autant plus ressenti par les habitants de ses importantes nouvelles agglomérations en mal d'animation et de transport, qui sont obligés de rester cloîtrés dans leurs demeures, durant les soirées suffocantes de cet été, où la température dépasse les 40 degrès. L'ETUT qui dessert les agglomérations périphériques et tous les quartiers des villes de Tlemcen, Chetouane et Mansourah est quasiment absente dans ces cités surpeuplées. Même durant la journée, ces riverains passent toute la journée à attendre l'unique ligne 24, appelé communément «Bus fantôme» par les habitants de ces cités, vu le passage très insuffisant du bus 24 de l'ETUT. De nombreux riverains qui ont pris attache à notre journal, se sont plaints de n'avoir pas pu faire profiter leurs familles durant ces soirées du ramadhan à cause de l'inexistence des moyens de transport public et même privé car, disent-ils, aucun bus ne pointe son nez dans la cité. «Les stations de bus de nos cités sont désespérément vides après le f'tour, ce qui nous prive de nous déplacer vers les centres urbains de Imama et de Tlemcen, ainsi que vers le plateau de Lalla setti», soulignent avec frustrtation, des riverains de la cité des 400 logements de Bouhanak. Et d'ajouter : «Faute de moyens de transport, nous sommes isolés dans cette cité «Dortoir» qui manque de distractions et de lieux de culture. Nos enfants qui étouffent de chaleur ont une envie folle de se rendre à Lalla setti ou au grand bassin pour se rafraîchir et prendre un peu d'air. La plupart du temps, nous recourons aux taxis clandestins pour nos déplacements». Alors pourquoi ne pas améliorer l'amplitude horaire des bus à Bouhanak de 20h à minuit notamment sur les axes Tlemcen-Bouhanak-Boudjemil, se demandent-ils. Cela permettrait de redynamiser ces quartiers et faciliterait les correspondances entre ces localités et permet de multiplier les déplacements possibles dans différentes directions. Il est temps d'y remédier pour permettre à ces habitants d'aspirer à vivre décemment.