La Commission nationale de surveillance des élections locales du 29 novembre prochain a été installée officiellement mercredi à Alger par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia. Cette commission est composée de représentants de 52 partis politiques, en plus d'un représentant des listes indépendantes participantes à ce scrutin. Cinq partis politiques ne prennent pas part à cette commission. Il s'agit du Rassemblement algérien (RA), le Parti de la Justice et du Développement (PJD), le Front du Changement (FC), Tadjamoue Amal El-jazaïr (TAJ) et le Médiateur politique (MP). M. Ould Kablia a indiqué, à cette occasion, que la commission sera dotée de tous les moyens nécessaires techniques et logistiques devant lui permettre d'accomplir sa mission dans les meilleures conditions possibles. Elle sera également aidée dans sa tâche par un secrétariat permanent, composé de cadres compétents de l'administration. Sitôt installée, la commission a entamé ses travaux à huis clos pour élire les membres du Bureau national et le président. M. Daho Ould Kablia a annonçé au cours d'une conférence de presse, tenue en marge de l'installation de la commission, qu'il réunira samedi prochain les chefs de daïra estimés à 535 à l'échelle nationale ainsi que l'ensemble des directeurs de la Réglementation générale au niveau des 48 wilayate. La réunion regroupera également les directeurs des Affaires locales, les inspecteurs généraux des wilayate ainsi que 650 agents administratifs. M. Ould Kablia a ajouté qu'il animera une conférence de presse immédiatement aprés la tenue de la réunion. Pour ce qui est du nombre de listes des candidatures déposées au titre des élections locales du 29 novembre prochain, celui-ci a atteint, à l'expiration du délai réglementaire requis le 10 octobre dernier, 9.177 listes pour les APC (Assemblée populaire communale) et 615 pour les APW (Assemblée populaire de wilaya), a annoncé en outre le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Parmi ces listes, 8.383 ont été déposées par les 52 partis en lice pour ces élections et 179 par les indépendants pour les APC, alors que pour les APW, les partis ont déposé 615 listes et les indépendants 9 listes, a précisé M. Ould Kablia. Concernant les listes APC, le parti du Front de Libération nationale (FLN) vient en tête avec 1.520 listes sur 1.541 communes existantes, suivi du Rassemblement national démocratique (RND-1477), le Mouvement populaire algérien (MPA-632), le Parti des Travailleurs (PT-521) et le Front national algérien (FNA-472). Quant au Mouvement de la Société pour la paix (MSP), il a déposé 321 listes, devançant le Front des Forces socialistes (FFS) avec 319 listes, alors que le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a déposé 63 listes seulement. S'agissant des listes APW, le RND est présent dans les 48 wilayas du pays, suivi du FLN dans 47 wilayas après que sa liste dans la wilaya d'Aïn Defla, déposée hors délai réglementaire, eut été rejetée. Le PT est présent, quant à lui, dans 43 wilayas, tandis que le FNA, le MSP, le FFS et le RCD ont déposé respectivement 38, 24, 22 et 10 listes de candidature pour les élections APW. M. Ould Kablia a, par la même occasion, fait état de 20.673.818 inscrits sur les listes électorales au 31 mars 2012 dont 520.128 nouveaux inscrits. Quant au nombre de radiés des listes électorales, il a atteint 230.107 personnes à la même date. Le ministre a par ailleurs déclaré que toutes les dispositions administratives et techniques ont été prises pour assurer le bon déroulement de la campagne électorale. Au sujet de «la convocation, par les services de sécurité, de certains candidats du FFS pour +interrogatoires+», selon ce parti, M. Ould Kablia a déclaré avoir rappelé à ses services qu'ils «n'ont pas à convoquer les candidats», parce qu'il s'agit, a-t-il dit, d'une «opération à caractère politique». Il a ajouté que dans le dossier à fournir par le candidat, «il y a toutes les informations utiles sur le candidat. Il y a des conditions définies par les articles 3 et 4 de la loi électorale et qui concernent les personnes impliquées dans la déstabilisation du pays et celles ayant appartenu à l'ex-FIS (dissous). Ceux-là ne peuvent pas être candidats et c'est ce point plus précisément qui doit être vérifié par les services de sécurité à l'aide d'un passage au fichier et non pas par la convocation des personnes concernées». «On a rappelé qu'il est interdit de convoquer des candidats pour ce genre d'enquête», a soutenu le ministre de l'Intérieur. Interrogé, par ailleurs, sur une prétendue «fetwa» qui aurait été faite par le «conseil ibadhite» sur l'interdiction pour la femme de se porter candidate aux élections, M. Ould Kablia a répondu: «Nous ne pouvons interférer dans ce genre de fetwa, mais ce qui est sûr, c'est que nous allons appliquer strictement la loi et la liste qui ne comporte pas le quota exigé de femmes par la loi électorale sera automatiquement rejetée».