La crise qui secoue le handball algérien prend de l'ampleur, après la vigoureuse intervention du COA qui a, rappelons-le, dénoncé l'ingérence de l'IHF, tout en prenant la défense de l'ancien entraîneur national Abdelaziz Derouaz. On sait que dans une correspondance adressée au COA, l'IHF a dénoncé l'intervention du MJS qui a démis Habib Labane de sa fonction de secrétaire général, et de procéder à son remplacement, car cette mission est du ressort exclusif de la fédération nationale. L'IHF a ajouté que le MJS ne peut questionner le comité directeur de la FAHB en ce qui concerne les compétitions nationales et que cela relève du congrès de ladite fédération. Pour l'IHF, « c'est une violation évidente de ses statuts ». Il va sans dire, qu'en cas de non respect des dispositions des dits statuts, cette instance pourrait suspendre la FAHB à tous les niveaux, national ou international. Le COA a réagi et affirme haut et fort « que l'IHF a reçu des informations erronées et a dressé un réquisitoire en totale méconnaissance des textes régissant le MSN et du contenu du dossier ». Par ailleurs, l'IHF a décidé d'exclure de la liste de ses lecteurs, l'ex-entraîneur de l'équipe nationale, «en raison de ses tentatives de stopper la progression du handball algérien». On croit rêver après tout ce que ce technicien émérite a apporté au handball national en général,et africain en particulier. D'ailleurs, le communiqué du COA, met l'accent sur le prestigieux palmarès de Derouaz, soulignant «qu'il est le précurseur d'une tactique dans cette discipline qui porte son nom». Cette crise n'a pas laissé insensibles huit anciens internationaux qui ont écrit en lettres d'or, l'élogieux palmarès du handball algérien. En effet, pour eux, les manœuvres de la fédération visent à discréditer Derouaz et à favoriser l'intronisation du secrétaire général Labane, à un poste au sein de l'IHF. Pour être en conformité avec cette « élection » il reste une année pour ce fonctionnaire du MJS comme membre de la CAHB. Les anciens internationaux par la voix de Doballah Mustapha, s'insurgent contre ces manœuvres visant à ternir l'image de Derouaz pour favoriser un de ses membres. Ils tiennent à dénoncer le «bureau» de la FAHB qui n'est composé que de deux personnes-le président Aït-Mouloud et le secrétaire général Labane - car tous les autres membres ont démissionné, réfutant la gestion du championnat national où vingt quatre clubs sont dénombrés. Ils sont convaincus du bien fondé des clubs réfractaires tels le GSP, le MCS et le HB El-Biar qui ont marqué leur refus en boycottant la compétition, ne disputant que la coupe. Doballah est convaincu «qu'avec cette fédération, le hand-ball algérien se meurt car le nivellement s'effectue par le bas avec le maintien des clubs ayant rétrogradé. Cela dénote chez ces dirigeants l'aspect électoral.En conséquence, notre intervention vise à défendre avant tout le handball algérien et l'un de ses plus brillants serviteurs, Abdelaziz Derouaz », dira-t-il avant d'ajouter: «Nous pensons que le collectif des anciens internationaux, Doballah, Akeb, Bousebt, Boudrali, Bendjemil, Benmaghsoula, Djaffal et Mokrani a son mot à dire, en vertu de ce qu'il a apporté à la discipline. Nous estimons que du fait de sa position au sein de l'IHF,Hassan Mustapha se doit de participer à la progression du hand algérien en particulier, et du hand africain en général. Nous osons espérer que ce responsable accepte la décision du tribunal de Birmandreïs, en date du 15 mai dernier, car il y va de l'avenir de notre discipline » dira-t-il en conclusion.